Ce mardi 12 mars, les animateurs et animatrices pastorales des unités pastorales et du Vicariat du Brabant wallon ont vécu une journée de récollection à Gand sur le thème de l’Agneau. Petit écho de cette journée riche en beauté.
Une journée de récollection sous le signe de la fraternité et de la beauté
Il est 9h du matin et petit à petit, tous les animateurs et animatrices pastorales du Brabant wallon se retrouvent sur le quai de la gare à Bruxelles. Les discussion vont bon train, entre retrouvailles et joie de nouvelles rencontres.
Heureux les invités aux noces de l’Agneau
Une fois arrivés à Gand, Jean-Luc Hudsyn, évêque émérite, a commencé par brosser un tableau de la figure de l’Agneau dans la Bible. Thématique très actuelle avec les lectures bibliques des fêtes de Pâques qui approchent !
La symbolique de l’agneau
En premier lieu, nous commençons par rassembler les différentes images et symboliques autour de l’agneau. L’agneau est signe d’innocence, de douceur… Dès la Genèse, et dans de nombreuses cultures nomades, les agneaux, qui naissent au début du printemps, sont un signe de renaissance, d’espérance.
Ainsi, sacrifier un jeune agneau dans ces cultures, marque le fait que l’abondance se reçoit de plus grand que l’homme. On retrouve cette scène notamment avec Abel dans le Premier Testament.
L’agneau dans la Bible
Dans un deuxième temps, Mgr Hudsyn analyse la figure de l’Agneau dans la Bible. Deux traditions autour de la symbolique de l’agneau coexistent dans le Premier testament:
- Une première, issue des textes d’Isaïe et de Jérémie, compare l’Agneau à un serviteur de Dieu. Il est un messie paradoxal qui, tout en étant Dieu, agit sans se venger.
- Une seconde se réfère au repas pascal et à la tradition juive de manger un agneau, à la hâte, un bâton à la main.
Dans le Nouveau Testament, c’est Jean-Baptiste qui le premier, désigne Jésus comme l’Agneau de Dieu. Puis le terme est repris dans d’autres textes. Il est notamment un symbole clé de l’Apocalypse où il revient vingt-huit fois !
Pourquoi donc Jésus est-il désigné comme l’Agneau de Dieu ?
Premièrement, en se référant à la tradition du serviteur souffrant, c’est marquer le fait que Dieu est un Dieu de douceur, d’humilité.
Deuxièmement, c’est aussi faire référence au sacrifice de rachat. Jésus l’Agneau de Dieu est le Rédempteur, celui qui, en payant la rançon ou en prenant la place des membres de sa famille prisonniers, vient les libérer.
Quelle attitude pour le chrétien ?
Dans son intervention, Jean-Luc Hudsyn note que l’agneau nous montre le chemin : rester dans l’amour, même au cœur de la souffrance. Cela se voit très fort dans le tableau de l’Agneau mystique : debout et bien campé sur l’autel du sacrifice, l’agneau peint par les frères van Eyck verse son sang pour le Salut des Hommes.
Mgr Hudsyn le dit et le répète dans son intervention. La souffrance n’est pas la voie du Salut. C’est le fait de rester fidèle et aimant même dans les situations difficiles et douloureuses qui est le chemin du plus grand amour.
Découverte du retable de l’Agneau mystique
Après ce temps de formation, nous avons eu la chance de découvrir le retable de l’Agneau Mystique dans la cathédrale de Gand.
La visite a commencé par un temps de réalité virtuelle. Il a permis de découvrir l’histoire de ce tableau mythique et la signification de plusieurs détails de la peinture.
Ensuite, avec nos yeux de chair, nous nous sommes retrouvés devant l’immense tableau. Saisissement, contemplation, recueillement.
Merci au service de la Formation du Vicariat pour l’organisation de cette belle journée.