Et si on apprenait à apprécier la vie comme la famille Cresson? C’est ce que nous invite à faire Jean-François Beauchemin dans son nouveau roman.
Dans les années 70, dans la campagne québécoise, la famille Cresson mène une vie douce et heureuse: le père, la mère et les six enfants regardent passer les jours, développant "un certain art de la fainéantise", dans la contemplation de la nature et la simple joie d’exister. Le papa lit Nietzsche, aime l’opéra, et entraîne ses enfants dans des débats impossibles. Les jours s’écoulent paisiblement, jusqu’à l’annonce de la maladie de la maman. Le drame qui s’insinue dans leur quotidien viendra-t-il à bout de leur joie?
Après Le Roitelet, où le narrateur abordait avec sensibilité et pudeur la schizophrénie de son frère, Jean-François Beauchemin nous propose à nouveau un récit poétique, teinté d’une paisible monotonie. Chaque phrase de ce roman est une invitation à embrasser la beauté de l’existence: que vous la trouviez dans la nature, dans la lecture ou dans la musique, ou tout simplement dans le contact avec l’autre. C’est un concentré de poésie comme on en lit peu! Mais c’est aussi et surtout un appel à la résistance: "Résister au cynisme, cette maladie des gens fatigués de vivre, résister à l’insignifiance ambiante, au découragement, à l’argent qui dévore tout, à la violence et surtout au chagrin." Les éditions Québec Amérique, encore méconnues de notre côté de l’océan, méritent d’être découvertes!
Cindy JACQUEMIN, Librairie UOPC
📚 Jean-François Beauchemin, Le Vent léger. Québec Amérique, 2024, 184 pages, 18€ -
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