Ce weekend dans nos églises: première collecte du Carême de Partage


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Ce weekend dans nos églises: première collecte du Carême de Partage
La réalité derrière nos écrans recèle des impacts bien plus nombreux que nous ne le pensons généralement. C'est un des messages que veut faire passer Entraide et Fraternité à l'occasion de la campagne de Carême 2024. © Entraide & Fraternité - Ralph Awa
Par La rédaction
Publié le
4 min

Ce weekend du 9-10 mars a lieu la première collecte du Carême de partage organisé par Entraide et Fraternité. Cette année, la campagne de carême se concentre sur une thématique d’actualité: l'extraction minière en RD Congo. Car, si les ressources minières sont à la fois une richesse énorme pour le pays, elles font aussi son malheur. Décryptage d'une catastrophe environnementale et sociale.

60 % de la population de RDC vit avec moins de deux euros par jour. Le Congo est un des cinq pays les plus pauvres du monde et, pourtant, son sous-sol en fait un des pays… les plus riches de la planète : or, diamant, cuivre (deuxième réserve mondiale), uranium, cobalt (première réserve mondiale), argent, étain, tantale, tungstène, manganèse, coltan…

C’est ce que l’on appelle la « malédiction des ressources ». L’extractivisme, à savoir l’exploitation intensive de ces matières non renouvelables, est une catastrophe environnementale ainsi qu’un drame social.

Les Congolais et les Congolaises qui travaillent dans ces mines sont exploité.e.s dans des conditions proches de l’esclavagisme (salaires de misère, absence de sécurité…). De plus, certains de ces minerais sont des « minerais du sang » prélevés en zone de guerre et servant à financer des groupes armés.

Derrière nos écrans, la terrible réalité de l’agriculture congolaise

Smartphones, ordinateurs, voitures électriques, panneaux solaires, éoliennes, batteries : la plupart des objets devenus indispensables à notre mode de vie connecté et soucieux à la fois de la transition comportent des minerais de la RD Congo. Pourtant, sa population n’en profite pas !

Si la Chine est la destination de ces ressources, le consommateur occidental, la consommatrice occidentale que nous sommes tous et toutes comptent parmi les principaux et principales destinataires des produits résultant de la transformation de ces minerais. Rien ne semble actuellement vouloir freiner notre consommation, et sûrement pas l’obsolescence programmée.

D’ici, nous pouvons adopter une certaine sobriété numérique en réduisant le renouvellement de nos écrans. Entraide & Fraternité appelle aussi l’Union européenne à interdire complètement l’obsolescence programmée.

Soutenir les associations locales

La province du Sud-Kivu est particulièrement exposée à l’exploitation minière, qu’elle soit artisanale ou industrielle. Sur le terrain, Entraide & Fraternité y soutient des associations locales qui ont pour mission de contribuer à la protection de l’environnement et à l’amélioration des conditions socio-économiques des communautés locales de manière durable.

Leur soutien à la petite agriculture familiale et biologique permet à ces Congolais et à ces Congolaises d’échapper à l’exploitation des compagnies minières, d’assurer leur propre subsistance et de développer leur propre activité génératrice de revenus. Ce qui constitue assurément la principale alternative aux dégâts de l’extractivisme et à la « malédiction des ressources ».

Le défi le plus complexe : convaincre les femmes et les enfants travaillant dans les mines de se tourner vers les champs, qui n’offrent pas de rentrées financières immédiates. Sylvain-Dominique Akilimali, fondateur et coordinateur de Change (Cœur humanitaire en action novatrice pour la régénération effective), une ONG active dans le Sud-Kivu, revient sur l'enfer des mines et son travail de sensibilisation dans une interview accordée à Entraide et Fraternité.

Cinq témoins en Belgique tout au long du mois de mars

Dès le 10 mars, cinq représentants et représentantes des associations partenaires d’Entraide & Fraternité au Sud-Kivu témoigneront de leur expérience et de leur travail de terrain dans toute la Wallonie et à Bruxelles.

Il s’agit d’Espérance Munsinwa, avocate et assistante juridique après de la Commission Justice & Paix de Bukavu, Clément Bisimwa, coordinateur du programme d’Entraide & Fraternité en RDC, Charles Saidi, technicien en développement rural au CAB (Comité pour l’autopromotion à la base), Sylvain Akilimali, fondateur de CHANGE (Cœur humanitaire en action novatrice pour la régénération effective), et Nunu Salufa, directrice de l’APEF (Association pour l’autopromotion et l’entreprenariat féminin).

👉 Tous les rendez-vous de la campagne sont à trouver sur le site careme.entraide.be

↪️ Le soutien à la petite agriculture familiale est l’alternative pour permettre aux communautés rurales d’assurer leur subsistance dans la dignité, face à l'extractivisme minier.

Collectes en église dès ce weekend

Les collectes en église des weekends des 9 et 10 mars et des 23 et 24 mars seront dédiées aux projets soutenus par Entraide & Fraternité.

Les dons peuvent aussi être versés directement sur le compte BE68 0000 0000 3434 d’Entraide et Fraternité. Indiquez en communication de virement : 7161 (attestation fiscale pour tout don de 40 € minimum par an).

C.L. avec cp

Catégorie : International

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