Johan Deblieck a été chargé de construire un positif (un orgue de petite taille) pour la réouverture, de Notre-Dame de Paris, prévue à la fin de cette année. Kerknet nous en apprend plus sur ce facteur d’orgues, et l’instrument destiné à Notre-Dame.
Le 15 avril 2019, Notre-Dame s’est embrasée. L’image de la flèche qui s’écroule est gravée dans la mémoire de beaucoup. Les trésors artistiques et les reliques ont été mis à l’abri dans la précipitation. Les deux grandes orgues de la cathédrale ont été relativement épargnées, même si l’un des deux instruments a été endommagé par l’eau. Notre-Dame rouvrira ses portes à la fin de l’année.
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Plus de 200 tuyaux !
Cette échéance a également été fixée à Johan Deblieck lorsque le comité de reconstruction de Notre-Dame l’a contacté au début de l’année dernière pour lui demander s’il pouvait fabriquer un positif pour la réouverture. Deblieck, originaire de Vlezenbeek et vivant aujourd’hui à Lennik, a ouvert son atelier en 1993 et est devenu au fil des ans une autorité mondiale en matière d’orgues positifs.
« C’est quand même pas rien quand des Français viennent vous voir directement pour vous demander de faire un orgue positif pour Notre-Dame », dit le facteur d’orgues. "Il m’a quand même fallu trois semaines pour me faire à l’idée que j’étais appelé pour Notre-Dame".
« L’orgue positif que je fabrique pour Notre-Dame comprend un peu plus de deux cents tuyaux, mesure 1,25 mètre de large, 75 centimètres de profondeur et 1,15 mètre de haut. C’est un instrument souvent utilisé pour l’exécution de la Passion selon saint Matthieu de Bach. »
Johan peut ajouter le positif de Notre-Dame à son palmarès déjà bien fourni. « En 2001, j’ai reçu la commande d’un orgue pour le Bach-Archiv de Leipzig (institution culturelle consacrée à Jean-Sébastien Bach, ndlr). Il est aujourd’hui encore conservé dans la salle voisine de l’église Thomaskirche où Bach allait boire un verre de vin avec ses amis les plus proches après les célébrations ».
✍️ Filip Ceulemans (Kerknet)
