Depuis le début de l’année, le site du Jardin des apparitions, au sanctuaire de Beauraing, est en travaux. Le chantier a démarré par un temps de démontage. Les pierres bleues qui portent les messages adressés par la Vierge lors de ses apparitions aux enfants ont été ainsi descellées. Elles retrouveront une place, prochainement, sur le site. Au cours de la semaine, durant deux jours, ce sont les auvents qui ont été démolis. Des auvents en béton altérés par les infiltrations d’eau et qui se sont écroulés, tant ils étaient fragilisés, tel un château de cartes.
Le chantier qui va permettre la réalisation, au sanctuaire de Beauraing, d’un nouveau Jardin des apparitions a franchi, ces derniers jours, une étape importante. Les riverains comme tous ceux et celles qui ont emprunté la route qui longe le lieu des apparitions ont pu le constater. Une machine imposante a pris possession du site avec pour mission la démolition des auvents : ceux qui longent la Maison de l’Accueil comme ceux qui abritaient l’autel.
Pour permettre l’accès de la machine chargée de mettre par terre ces auvents soutenus par des pillasses de béton, il avait fallu, selon le terme technique « installer le chantier ». Une préparation longue et minutieuse qui avait démarré le 8 janvier dernier alors que les premiers flocons de neige tombaient sur Beauraing. Une mise en place réalisée par les membres des sociétés Lenoir et Wansard des entreprises de la région associées le temps de ces travaux.
Démonter, remonter et démolir
Les premières pierres du mur situé à l’arrière de l’Aubépine enlevées, la lourde machine pouvait accéder aux auvents. Quant à ces pierres avant d’être stockées, elles seront nettoyées et réutilisées pour monter un autre mur à hauteur, cette fois, des escaliers qui donnent aujourd’hui l’accès au site. Même modus operandi pour préserver les messages délivrés, par la Vierge, lors de ses apparitions. Messages gravés sur des pierres qui ont donc été retirées pour ne pas être abîmées. Là encore, après un bon nettoyage, elles seront remises en place en fonction de l’évolution des travaux.
Une fois l’espace dégagé, deux jours auront été nécessaires pour abattre les auvents qui ceinturaient le site sur deux côtés. Des spécialistes avaient été, auparavant, invités à ausculter ces structures faites de béton avec une question : cet ensemble était-il en suffisamment bon état pour être conservé ? Verdict : l’ensemble était non seulement en très mauvais état mais constituait aussi un danger ! L’eau s’était infiltrée dans les colonnes s’attaquant aux ferrailles situées à l’intérieur. Une « colonne vertébrale » entièrement rouillée et donc fragilisée. Ce mauvais état explique encore que ce chantier de démolition n’aura finalement pris que deux jours. Samuel Lenoir : « Nous avons démarré avec un marteau brise roche par les préaux situés le long de la Maison d’Accueil. En enlevant la couverture, nous voyions déjà que le béton avait été attaqué par l’eau. Le dernier de ces préaux, une fois désolidarisé des autres, s’est d’ailleurs écroulé tout seul ! » Très vite, le marteau pique a été remplacé par une pelleteuse de 22 tonnes équipée d’une broyeuse à béton. Samuel Lenoir de poursuivre : « Le broyage n’a pas été très compliqué étant donné que le béton victime de ces infiltrations d’eau, du gel… se désagrégeait. » Une partie de ce broyat sera utilisé pour les empierrements nécessaires dans la concrétisation du nouveau projet (nous y reviendrons).
Reste à poursuivre la démolition avec la dalle de la crypte et les bâtiments techniques.