Chaque premier jour de l'an, à l'occasion de la Journée mondiale de la paix, Sant'Egidio organise sa traditionnelle marche pour la paix. Hier encore, ils étaient des milliers à Liège, Anvers, Abidjan ou encore New-York à battre le pavé, pancartes à la main, pour réclamer la paix et crier haut et fort leur soutien aux populations touchées par la guerre. Dans la Cité Ardente, la marche s'est conclue sur une prise de parole de Frédéric Van Leeuw, procureur fédéral, et Mgr Delville, évêque de Liège
Ce 1er janvier 2024, alors qu'à Rome, le pape prononçait son traditionnel message pour la paix, ailleurs dans des centaines de villes à travers le monde, de Liège à Milan en passant par San Salvador, Sant'Egidio organisait des grandes marches, également en faveur de la paix. Et pour cause, bien que le 1er janvier soit généralement associé à des célébrations festives pour la plupart des gens, il revêt également une signification particulière depuis 1968 en tant que Journée mondiale de la Paix.
Aux côtés des équipes de Sant'Egidio, des dizaines de milliers de citoyens du monde ont tenu à manifester leur soutien aux peuples touchés par la guerre. L'occasion de mettre en lumière les régions en proie aux conflits, celles connues de tous mais aussi d'autres tombées dans l'oubli, et réclamer d'une même voix la "Paix sur toute les terres".
Retour en images sur les différentes marches pour la paix à travers le monde
A Liège, la marche a été marquée par une déclaration poignante
Dans la Cité Ardente, les marcheurs portaient des pancartes indiquant le nom des pays où sévissent actuellement des guerres et des conflits armés. Comme le souligne la communauté liégeoise de Sant'Egidio, "le nombre de panneaux n’a malheureusement pas diminué ces dernières années. Au contraire, le nombre de conflits armés dans le monde augmente." Les guerres en Ukraine et au Moyen-Orient déstabilisent profondément notre monde. Sant’Egidio appelle à un cessez-le-feu et à des solutions négociées aux conflits.
Cette année, un invité spécial a pris la parole à la fin de la Marche. Il s’agit de Frédéric Van Leeuw, procureur fédéral, qui a mené les enquêtes dans le cadre des attentats de Bruxelles ou sur le trafic de drogue sur la messagerie Sky ECC. Il a abordé la question de la réconciliation et les relations qu’il a pu établir avec les victimes. Dans une courte vidéo, captée par Eric de Beukelaer, nous pouvons l'entendre lire la déclaration émouvante d’une victime des attentats de Bruxelles, qui pardonne à ses agresseurs (voir ci-dessous).
Le développement fulgurant de l’intelligence artificielle présente également des risques pour la paix mondiale. C’est d'ailleurs le thème du Message du pape François pour le 1er janvier auquel Mgr Delville a souhaité apporté un écho à la fin de marche. Pour l'évêque de Liège, les progrès technologiques doivent nous aider à construire la paix. Et de reprendre un extrait marquant et empli d'espoir de l'appel à la paix de François :
Si l’intelligence artificielle était utilisée pour promouvoir le développement humain intégral, elle pourrait introduire d’importantes innovations dans l’agriculture, dans l’éducation et dans la culture, une amélioration du niveau de vie de nations et de peuples entiers, la croissance de la fraternité humaine et de l’amitié sociale.
Extrait du MESSAGE DE FRANÇOIS pour la 57ème JOURNÉE MONDIALE DE LA PAIX
C.L. (avec cp)
