Suite à la COP 28, les organisations catholiques demandent davantage d’engagement


Partager
Suite à la COP 28, les organisations catholiques demandent davantage d’engagement
Image: CCO Pixabay/Enrique
Par La rédaction
Publié le
3 min

Dans un communiqué, la CIDSE qui rassemble des organisations catholiques internationale pour la justice sociale et l'environnement exige plus d'action en faveur de la solidarité et la justice climatique. La COP 28 a-t-elle tenu toutes ses promesses?

Image: CCO Pixabay/Enrique

Les organisations membres du CIDSE attendaient avec impatience les conclusions et les engagements à l'issue de la COP 28 qui se tenait du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï. La CIDSE accueille favorablement la transition vers l'abandon des combustibles fossiles, mais regrette "un langage faible et un texte rempli de lacunes qui reflètent le manque d'engagement des pays développés à assumer la responsabilité du changement climatique". Elle ajoute: "les plus notables étant sur de fausses solutions et une élimination complète des combustibles fossiles."

Josianne Gauthier, CIDSE: "Nous avons un accord qui, pour la première fois, éclaire le début de la fin de l’ère des combustibles fossiles. Nous avons constaté un grand engagement de la part d’acteurs du monde entier. Cependant, le résultat ne reflète pas pleinement l’urgence de l’action climatique ni la réalité à laquelle sont confrontées les nations les plus vulnérables du monde. Les pays producteurs de combustibles fossiles et les riches États occidentaux n’ont pas fait preuve du courage de vaincre l’avidité et leur mode de vie. Ce faisant, nous continuons d’ignorer les demandes des peuples autochtones, des mouvements de jeunesse et des pays vulnérables d’abandonner notre dépendance aux combustibles fossiles d’une manière juste, rapide, financée et pour toujours. Il n’y a pas de temps pour les distractions ou les fausses solutions ; la science est claire, il n’y a pas d’autre alternative que d’éviter une catastrophe climatique. Sans plan d’adaptation ou sans mécanisme de financement juste, réaliste et solidaire, les pays vulnérables se retrouveront sans réelles options pour lutter contre la crise climatique et nous serons tous perdants, en particulier les générations futures. La société civile, les acteurs religieux et les mouvements citoyens continueront à se battre pour la justice climatique, à l'instar de ceux qui reviennent aujourd'hui, après deux semaines de négociations, dans un foyer qui survit quotidiennement aux impacts du changement climatique."

La création d'un fonds pour les pertes et dommages

La CIDSE reconnaît les progrès réalisés lors de la COP28, en particulier la mise en œuvre du Fonds pour les pertes et dommages et le Réseau de Santiago pour les pertes et dommages. Ceci est important car de nombreux pays en développement ont du mal à mobiliser des ressources suffisantes pour faire face aux pertes et dommages économiques et non économiques. Alors que traditionnellement l’accent a été mis sur les efforts d’atténuation visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, la mise en place d’un fonds pour les pertes et dommages climatiques peut être considérée comme une étape vers l’équité, même sans progrès substantiels dans les efforts mondiaux d’atténuation.

Lydia Lehlogonolo Machaka, CIDSE: "Cette année, le pape François nous a rappelé l'importance du multilatéralisme dans ces espaces de prise de décision et la nécessité d'œuvrer pour protéger notre bien commun, et non pour le bien-être de quelques-uns seulement. Les acteurs catholiques présents à Dubaï ont travaillé collectivement pour répondre à l'appel du pape François à l'abandon progressif des combustibles fossiles pour le bien de notre maison commune. Cependant, nous avons vu comment la présence sans précédent de lobbyistes des compagnies pétrolières a influencé les discussions sur le climat, œuvrant néanmoins pour le bien-être de quelques-uns seulement. Les organisations catholiques resteront vigilantes pour garantir que cela ne devienne pas une tendance lors des prochaines négociations en Azerbaïdjan et au Brésil."

Lire le communiqué complet de la CIDSE

Sur le sujet

François à la COP 28: « Je suis avec vous parce que l’heure est grave ».

Cardinal Parolin: dans un monde qui s’effrite, le Pape pour un nouvel élan de la COP28

Catégorie : International

Dans la même catégorie