Décryptages : non, Noël n’est pas « magique »


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Décryptages : non, Noël n’est pas « magique »
Par Armelle Delmelle
Publié le
3 min

La période hivernale, c’est aussi la période des marchés de Noël, des illuminations dans les rues, du vin chaud sur les places, des films de Noël et du feu dans la cheminée. Tout un tas de petites choses qui rendent la période de Noël tout simplement magique. Nos décrypteurs du jour ne sont pas tout à fait d’accord sur l’usage de ce terme et comptent bien nous le rappeler.

Frère Christian Eeckhout et Suzanne Bécart

Cette semaine, ce sont deux sujets de saison qui ont été choisis par Suzanne Bécart, doctorante à l’UCLouvain, et Fr. Christian Eeckhout, théologien bibliste et aumônier des étudiants du Collège Albert-le-Grand. Le premier sujet, nous l’avons intitulé « L’évènement de Noël n’est pas ‘’magique’’ ». Les marchés de Noël n’ont qu’à bien se tenir. En seconde partie d’émission, nous avons abordé les messages et gestes de paix, qui sont plus qu’importants aujourd’hui. Nous avons tenté de faire de nous des "artisans de paix".

Noël est divin et pas magique

Quand nous avons demandé à nos décrypteurs de décrire la fête de Noël en un mot, ce sont "divin" et "naissance" qui sont ressortis. En effet, si l’atmosphère des fêtes de fin d’année est relativement « magique », cela ne fait pas de l’évènement en lui-même de la magie. Pour nous chrétiens, les jours qui précèdent sont ceux de l’Avent, au-delà d’être ceux des marchés de Noël à gogo.

Peut-être a-t-on oublié que nous devions être en train de nous préparer intérieurement à accueillir le Christ dont nous allons célébrer la naissance. La période de l’Avent doit, aujourd'hui encore, être pour nous une période de préparation pour ouvrir nos yeux, nos oreilles et surtout nos cœurs. Pour Suzanne, une façon de se préparer est de se concentrer sur une crèche simple que l’on prend le temps de mettre en place. Pas besoin d’une myriade de santons. Juste de quoi se rappeler que la crèche est une étable.

Sans retirer toutes ces lumières qui nous font du bien avec les jours qui raccourcissent encore, ce que l’on peut retenir c’est que l’Avent nous invite à revenir aux bases. Si tout ce « superficiel » peut faire du bien au moral, se recentrer sur l’essentiel du message de Noël s'avère encore plus enrichissant !

Être acteur de la paix plutôt que l’attendre

La période de l’Avent c’est aussi l’occasion de (re)devenir des artisans de paix. Et oui, cela est possible, même dans le contexte mondial actuel. Car, comme l’ont rappelé nos décrypteurs du jour, la paix ce n’est pas l’absence de guerre. La paix, c’est être là pour quelqu’un qui en a besoin, c’est tendre une main, c’est accueillir à sa table de fête celui qui est seul. Nous avons tous le potentiel en nous d’être des artisans de paix. Cela commence même parfois par un sourire qui peut, sans qu’on le sache, changer le cours d’une journée.

Un geste simple, à la portée de tous, est d’aller chercher la flamme de Bethléem et de la répandre autour de soi. Cette lumière, dispersée partout dans le monde par les scouts, partira cette année depuis l’Autriche, où elle est entretenue tout au long de l’année. Aujourd’hui, plus qu’en temps habituel, cette flamme a une forte puissance symbolique. Comme nous le rappelle Suzanne, elle est même arrivée entre les mains du Président ukrainien Volodymyr Zelensky l’année dernière.

Renseignez-vous auprès de votre unité pastorale pour savoir où vous pourrez aller la chercher à partir de ce week-end.

Un autre geste de paix est celui proposé par le Fr. Christian dans son zoom : soutenir les Îles de Paix. Les 12, 13 et 14 janvier, les vendeurs seront de retour à vos portes pour vous proposer d’acheter les différents goodies proposés ou de faire des dons réguliers. Vous pouvez déjà retrouver les différents objets à acheter sur le site d’Île de Paix.

Armelle Delmelle

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