« Le synode, changement ou statu quo ? » Le cardinal Hollerich, qui est aussi rapporteur général du synode sur la synodalité, s’est exprimé avec calme, et sans notes, devant le public d’Arlon. Morceaux choisis.

Même si nous n’étions pas à Rome pour les débats du synode, entendre le cardinal Jean-Claude Hollerich permet d’en ressentir le déroulement. Le conférencier commence par mettre en perspective par rapport aux conciles Vatican I et II, et aux précédents synodes.
L’archevêque décrit aussi, avec humour, comment il s’est senti. Par exemple, pour la retraite préalable de trois jours, « c’est très difficile pour un évêque -comme moi- de garder le silence! » Ensuite, le Cardinal Hollerich évoque le mode d’emploi des débats et des votes. « Une jeune étudiante avait autant de temps de parole qu’un évêque« , explique-t-il notamment, ce qui ne plaisait pas à tout le monde.
Quelles conclusions selon le cardinal Hollerich ?
« C’est très difficile, reconnaît le rapporteur général du synode, d’écrire un document à la fin du synode. Nous avons mis 36 heures pour le rédiger… » Chaque participant y a apporté sa touche: « les évêques étaient là comme pasteurs de leurs églises, les non-évêques venaient comme témoins du monde… »
Le cardinal Hollerich en retient une autre leçon: « dans une église synodale, elle ne peut rien décider sans l’évêque, mais l’évêque ne peut rien décider sans les chrétiens. » Le conférencier évoque ensuite les dossiers brûlants sur lesquels on attendait une parole du synode: l’ordination d’hommes mariés ou de femmes diacres, etc. « Ce n’est pas le but du synode », précise-t-il. L’objectif de l’assemblée réunie à Rome visait à réfléchir « comment l’Eglise va marcher ensemble.«
🔎 Le document final de la première session du synode des évêques en français