Aujourd’hui dans Décryptages, nous avons parlé d’un énième conflit qui secoue le monde. Ce conflit oppose les arméniens du Haut-Karabagh à l’Azerbaïdjan. Très peu mentionné dans les médias, ce conflit n’en est pas moins important.
Pour décrypter l’actualité cette semaine, Pierre Granier, secrétaire de rédaction chez CathoBel et Gilles Cnockaert, porte-parole de Caritas Belgique. Comme toujours, deux sujets ont été abordés. Tout d’abord le conflit au Haut-Karabagh et puis le télétravail aujourd’hui.
Lumière sur le Haut-Karabagh
Le Haut-Karabagh est une république autonome (autoproclamée) qui se trouve être enclavée dans l’Azerbaïdjan. Sa population de 120 000 habitants avant l’exode de ces dernières semaines est composée majoritairement d’arméniens qui sont historiquement chrétiens. L’offensive coup de poing, lancée le 19 septembre, par l’Azerbaïdjan a poussé, 100 000 personnes à tout quitter pour se diriger vers l’Arménie. Pour leur permettre de partir, une seule route a été ouverte.
A l'arrivée sur place, Caritas et d’autres associations humanitaires tentent de prendre en charge les réfugiés. Un repas chaud, une couverture et éventuellement un logement comme pour les 150 personnes accueillies dans un camping, comme nous l’explique Gilles. Aujourd’hui certains parlent d’un nettoyage ethnique et si personne ne s’estime être compétent pour juger de la chose, il y a une certitude: 100 000 personnes qui quittent une enclave, on ne voit pas ça tous les jours.
Alors que les azéris se disent près à faire revenir les exilés, de nombreuses églises ont déjà été détruites ou désacralisées en leur absence. C’est un véritable travail d’effacement de leur culture qui est en cours. Et faire demi-tour là-dessus sera très compliqué.
Cette semaine, le premier ministre Arménien proposait des pistes pour la paix à l’Union Européenne en demandant de l’aide pour y arriver. Si pour Nikol Pashinyan la paix est réalisable d’ici la fin de cette année, nos décrypteurs sont beaucoup plus pessimistes.
Le télétravail en 2023
Deuxième sujet de l’émission: le télétravail. Il a été rendu obligatoire par le confinement mais il fait aujourd’hui encore partie du quotidien de nombreux travailleurs. Que ce soit à mi-temps ou pas du tout, beaucoup de personnes organisent encore leur vie autour de lui. C’est d’ailleurs le cas de Pierre et Gilles: l’un est en télétravail plusieurs jours par semaine, l’autre laisse la place à sa compagne et préfère aller au bureau.
Nombreuses sont les entreprises aussi qui encouragent leurs employés à rester à la maison et qui ont ainsi pu réduire leur surface de bureaux. C’est le cas de Proximus qui a pu pendant la pandémie vendre ses tours au nord de Bruxelles.
Bien que la période forte du covid soit passée, force est de constater que le télétravail a encore de beaux jours devant lui. Cela ne diminue pourtant pas le pouvoir social de la machine à café, comme nous l’a précisé Pierre.