Direction le Gers à côté de Toulouse, pour découvrir l’abbaye Sainte-Marie de Boulaur. Créée en 1142 l’abbaye accueille aujourd’hui vingt-sept sœurs cisterciennes. Elles rythment leurs journées par le travail et la prière, en suivant la règle de saint Benoît « Ora et Labora ». La communauté jeune et dynamique travaille dans leur ferme agricole, leurs vergers ou encore leurs champs. Les sœurs produisent aussi de délicieux produits notamment des pâtés ou des confitures. Divine Box nous en apprend plus sur l’abbaye, les sœurs et leur activité agricole !

Les fondateurs de l’abbaye
C’est Pétronille de Chemillé, alors doyenne de l’abbaye de Fontevraud, qui fonde l’abbaye Sainte-Marie de Boulaur en 1142. À l’époque Boulaur n’accueillait que des jeunes filles nobles et c’était l’une des plus grandes cités monastiques d’Europe. Pour fonder l’abbaye, Pétronille de Chemillé, est aidée d’un archevêque, d’un comte et de la première abbesse de Boulaur (une comtesse devenue veuve) ! Bref, une belle équipe pour se lancer sans problème… Ce sont les superbes paysages du Gers qui ont inspiré le nom de Boulaur : « Bonus Locus » en latin signifie le Bon Lieu !

Le commencement d’une nouvelle ère
Malheureusement, à la Révolution la communauté de Boulaur sera dissoute par l’État. Au cours du XIXe siècle, un petit nombre de moniales fontevristes (de l’abbaye de Fontevraud donc) va essayer de redonner vie à ce lieu en restaurant l’église tombée en ruine. En 1904, la chance n’est pas de leur côté: une nouvelle fois les sœurs sont contraintes de partir à cause des lois anticléricales…Mais elles ne se laissent pas abattre et tentent leur chance une troisième fois en 1949. Quatre anciennes moniales bénédictines rachètent l’abbaye pour une « bouchée de pain », s’y installent et y vivent selon la règle de vie cistercienne (elles suivent le mouvement réformateur des cisterciens mais observent quand même la règle de Saint Benoît). Malheureusement, il y a très peu de vocations et l’avenir de la communauté est très incertain.

Des péripéties pour l’abbaye !
En 1979, la communauté est en péril puisqu’il n’y a plus que cinq sœurs. Le supérieur de l’ordre cistercien a alors une idée. Ils vont prier Claire de Castelbajac, une fille du pays morte en odeur de sainteté à vingt-et-un ans, quelques années auparavant ! Les prières portent leurs fruits puisque quelques mois plus tard, cinq jeunes filles se présentent au Monastère de Boulaur. Un miracle ! La première s’appelle d’ailleurs… Claire ! Incroyable, non ? À la suite de ces cinq jeunes filles, les vocations sont plus nombreuses. Grâce à cette jeunesse, la communauté renaît. En 1998, quelques sœurs sont envoyées dans l’Aude pour faire revivre l’une des fondations de l’abbaye de Boulaur. En avant, cap vers l’abbaye de Rieunette !
De son vivant, Claire de Castelbajac n’est pas beaucoup allée au monastère de Boulaur, mais les sœurs lui vouent une très grande reconnaissance pour avoir intercédé dans le renouvellement de la communauté. C’est d’ailleurs la communauté qui a été chargée de « défendre sa cause » de béatification devant le Vatican.

Une communauté très motivée
L’arrivée de ces cinq sœurs dans les années 1980, permet de donner un nouvel élan à l’abbaye. Aujourd’hui, la communauté compte vingt-sept sœurs. Elles vivent selon la règle de saint Benoît « Prière et travail ». Elles suivent sept offices par jour, et le premier est à 5h15 ! Au sein de leur ferme agricole, les sœurs s’attachent à développer une agriculture biologique sur l’ensemble de leur vingt-sept hectares de terrains. À l’abbaye de Boulaur, les projets se multiplient et sont mis en place à une vitesse folle. Pendant deux ans, les sœurs ont d’ailleurs travaillé avec des musicologues, pour réaliser un livre de chants cisterciens ! Mais un des plus gros projets des sœurs reste les travaux au sein de l’abbaye. Au programme : construction d’un cloître pour les invités et agrandissement de l’espace d’accueil, étendre l’exploitation agricole pour confectionner plus de produits d’artisanat monastique. Le savoir-faire des sœurs est un héritage de l’artisanat produit à l’époque dans « les granges cisterciennes du XIIe siècle ».

Les produits de Boulaur: une vraie diversité !
Les sœurs sont de vraies agricultrices: elles ont une étable avec des vaches et des cochons, un potager, et même un verger… Le travail est conséquent. Heureusement que deux sœurs sont ingénieures agricoles de formation pour superviser tout ça. Leur petit élevage d’une dizaine de vaches leur permet par exemple de fabriquer du fromage. Ensuite, grâce à leurs cinq cochons, leurs poules et leurs lapins, elles font de bons pâtés et des terrines. Puis, avec les fruits de leur verger, elles fabriquent une large gamme de confitures. De la figue à la pomme, en passant par la cornouille (un fruit sauvage qui ressemble à la groseille), leur spécialité. Enfin, grâce à leurs champs, elles produisent de la farine de sarrasin. À Boulaur, il y en a pour tous les goûts !
Et pour découvrir les bons produits de Boulaur ?
Si vous êtes de passage dans le coin, n’hésitez pas à faire un petit détour pour découvrir l’abbaye, rendre visite aux sœurs et acheter les bons produits : Abbaye de Boulaur, 32450 Boulaur. Sinon, vous pouvez directement trouver les produits de l’abbaye de Boulaur sur la boutique monastique en ligne de Divine Box.
Source: Divine Box