Cette semaine dans Décryptages nous avons parlé d’environnement de manière un peu détournée. Tout d’abord en se demandant quelle est la place de l’éducation dans la transition écologique et comment arriver à cette transition. Et puis en regardant quels sont les impacts de la journée sans voiture.
Dans le studio de Décryptage cette semaine, Angélique Tasiaux, journaliste pour CathoBel et Simon-Pierre de Montpellier, rédacteur en chef de En question, le trimestrielle du Centre Avec. C’est d’ailleurs avec le dossier du dernier numéro de la revue que nous avons commencé.
Présentation: Armelle Delmelle
Chaque génération a à apprendre des autres
Quand on parle de transition écologique, on finit souvent par parler des différentes générations. Celle qui a fait comme n’était pas au courant, celle qui s’y est mis peut-être un peu trop tard et puis celle qui en voit les conséquences et veut se battre. Selon nos décrypteurs, toutes les générations ont à apprendre des autres. Et pour Simon-Pierre de Montpellier, la jeune génération peut apporter la radicalité qui est nécessaire aux grands changements.
Pour Angélique Tasiaux, ce sont les petites actions de chacun qui comptent et là aussi toutes les générations peuvent apporter leur pierre à l’édifice et l’éducation a son rôle à jouer. Si l’on prend l’habitude à la maison et à l’école de trier ses déchets par exemple, il est fort probable que l’on reproduise ce comportement au travail plus tard.
Cependant, elle ne pense pas que nous puissions faire changer les choses à très grande échelle. Pour Angélique, ce sont les décideurs qui doivent inclure les changements dans leurs textes et l’école est impuissante face à cela. Et là, Simon-Pierre n’est pas d’accord, les changements faits à l’école ont de l’impact. Car les enfants qui vont à l’école aujourd’hui sont les décideurs de demain et eux pourront faire changer les choses à plus grande échelle.
La bulle de la journée sans voiture
Dimanche dernier de nombreuses villes se sont retrouvées bien calmes une fois les voitures à l’arrêt. Mais ce dimanche sans voiture, ne serait-il pas simplement une bulle? Une bulle silencieuse où l’on respire un peu mieux pendant quelques heures? Il semble bien selon nos décrypteurs. Et pourtant, il y aurait des effets à retardement comme nous l’a expliqué Simon-Pierre.
En effet, il y aurait aujourd’hui moins de voiture qui passe quotidiennement dans les tunnels bruxellois (lieu où l’on mesure le trafic), moins 26% entre 2019 et 2022. Et il y aurait aussi plus de vélo dans la capitale, une augmentation d’un peu plus de 40%. Pour lui la journée sans voiture c’est aussi l’occasion de réfléchir à comment mieux aménager l’espace pour encourager l’usage du vélo et des transports en commun. Car s'il y a de la progression dans les infrastructures, les accidents et les situations d'insécurité existent encore.
Une invitation et un conseil lecture
Comme chaque semaine, nos décrypteurs ont fini l’émission avec un zoom sur le sujet de leur choix.
Simon-Pierre vous invite à un parcours de réflexion sur la pensée sociale de l’église qui aura lieu sur 3 jeudis à partir du 28 septembre au Forum Saint-Michel. Plus d'informations sur le site du Centre Avec.
Angélique quant à elle vous propose de lire un ouvrage qui aborde le sujet des pillages d’art pendant la seconde guerre. "Le trésor de guerre des nazis - Enquête sur le pillage d'art en Belgique" de Geert Sels explique comment les nazis firent main basse sur quantité d'œuvres d'art en Belgique