Deux jours après la diffusion du premier épisode d'une série donnant la parole aux victimes d'abus au sein de l'Eglise, l'épiscopat flamand prend la parole. Il félicite les victimes pour le courage qu'ils ont eu de témoigner. Il rappelle aussi les initiatives qu'il a prises pour lutter contre ce fléau.
"L'émission laisse une profonde impression en raison de l'authenticité des récits, de la gravité des crimes commis et des blessures qu'ils ont causées", ouvrent les évêques. Ceux-ci déclarent avoir, "comme beaucoup de Flamands", regardé le premier épisode de la série qui en compte quatre. Ils veulent avoir, pour les victimes, de la sympathie et de la compréhension. "Peu importe ce que fait l’Église, elle ne peut pas réparer leurs traumatismes et leurs souffrances."
Treize années d'écolage
Les évêques évoquent ensuite les treize années écoulées - ouvertes par les révélations concernant l'ancien évêque de Bruges, Roger Vangheluwe. Celles-ci furent, "een leerschool" [une école d'apprentissage], écrivent les évêques. Au cours de cette période, l'Eglise de Flandre (et de Belgique) fit en effet un chemin d'écoute, de reconnaissance, d'humilité. Elle développa aussi des procédures pour reconnaitre, accompagner et indemniser au mieux les victimes. Un chemin de lutte contre les abus, qui passe notamment par un travail de sensibilisation et de formation. "Nous avons assumé ces tâches au mieux de nos capacités, avec un soutien professionnel", soulignent les évêques dans leur communiqué.
La question des abus sur majeurs
"La route est-elle terminée? Certainement pas!", poursuivent-ils. Les évêques soulignent que les victimes elles-mêmes permettent d'identifier les défis de l'heure. "Leur besoin de reconnaissance et de guérison évolue avec les années de la vie. À juste titre, leur question s’étend aujourd’hui au-delà de l’accord qu’ils ont conclu avec l’Église il y a des années. Il y a sans doute encore du travail à faire sur ce point." Les évêques ajoutent qu'après la question des abus sur mineurs, celle des abus entre adultes a gagné en importance.
Les évêques, qui indiquent n'avoir été impliqués dans la préparation du documentaire, ajoutent qu'ils ne manqueront pas de communiquer à nouveau une fois que les quatre épisodes auront été diffusés.
Godvergeten, la parole aux victimes d’abus dans l’Eglise
Le communiqué, en néerlandais uniquement, est disponible ci-dessous.
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