Ce dimanche, lors de la messe de clôture des JMJ de Lisbonne, le pape François a annoncé que la prochaine édition se tiendrait en 2027, en Corée du Sud. Un choix qui ne surprend pas: l'Eglise de ce pays est particulièrement dynamique. Même si elle peine à toucher les générations nouvelles…
Un rapide coup d'œil dans le rétroprojecteur en atteste: depuis 2000, c'est alternativement sur le continent européen et en dehors de celui-ci que se tiennent successivement les JMJ. Ainsi, après Rome en 2000, l'événement se tint à Toronto, Cologne, Sydney, Madrid, Rio, Cracovie, Panama et Lisbonne. Pas surprenant, dès lors, que la prochaine édition soit organisée loin du Vieux continent. Ajoutons que pour l'Asie, ce ne sera pas une première: en 1995, c'est à Manille, aux Philippines, que les JMJ s'étaient tenues.
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Une croissance de 48%
"Le tigre asiatique de l'Eglise": voilà le surnom parfois donné à la Corée du sud. Une référence à l'expression "tigre asiatique". Une expression attribuée à la Corée du Sud, mais aussi à Taïwan, Hong-Kong et Singapour, quatre pays réputés pour leur croissance économique. Il y a quelques années, l’Institut pastoral catholique de Corée indiquait qu'entre 1999 et 2018, la population catholique coréenne était passée de 3,9 à 5,8 millions d'individus. Soit une croissance de plus de 48%! "On explique habituellement le succès de l’Église catholique en Corée du Sud par sa très forte implication dans l’éducation, l’aide sociale (soutien aux migrants, lutte contre la pauvreté, les discriminations…), l’écologie, ainsi que dans la réconciliation avec la Corée du Nord", analysait alors le journal La Croix.
Le Vatican n'est naturellement pas resté insensible au dynamisme de l'Eglise coréenne. En août 2014, c'est en Corée du Sud que le pape François effectuait son troisième voyage apostolique hors du territoire italien. "J’ai pu visiter une Eglise jeune et dynamique fondée sur les témoignages des martyrs et animée de l’esprit missionnaire", avait-il témoigné à son retour.
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Une visite au Vatican
Reste que le dynamisme de l'Eglise coréenne se trouve menacé par la difficulté de toucher les générations les plus jeunes. Il est aussi interrogé par l'évolution démographique de ce pays qui compte l'un des taux de natalité parmi les plus bas du monde. C'est dans ce contexte qu'est née l'idée d'y organiser les JMJ. Une idée qui n'est d'ailleurs pas restée secrète. "Nous voulons amener les Journées Mondiales de la Jeunesse à Séoul en 2027", affirma publiquement Mgr Peter Chung Soon-Taick, archevêque de Seoul, en octobre 2022. "Leur préparation pourrait devenir une excellente occasion de fédérer les jeunes autour d’un projet, en en faisant des protagonistes", ajoutait-il.
A relever: ce mardi 1er août, alors que le pape François s'apprêtait à décoller pour Lisbonne, le ministre des Affaires étrangères coréen Park Jin était à Rome. Il y a notamment rendu visite au secrétaire d'Etat Pietro Parolin, numéro deux du Vatican. Objet officiel de la rencontre: discuter de l'état des relations bilatérales entre ces deux Etats. Le timing n'est pas anodin: le Vatican et la Coré du Sud célèbrent cette année le 60e anniversaire de l'établissement de relations diplomatiques. Il est probable que les deux hommes aient aussi, discrètement, évoqué les JMJ 2027…
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Dans la nuit de samedi à dimanche, Clément Laloyaux, notre envoyé spécial à Lisbonne, a déjà interrogé des Sud-Coréens présents sur place. Une rumeur était déjà en train de circuler au sujet du lieu des prochaines JMJ... Voici donc la toute première réaction des jeunes Sud-Coréens.
