Mgr Luc Terlinden est né à Etterbeek le 17 octobre 1968, dernier d’une famille de sept enfants.
De 1980 à 1986, il accomplit ses humanités à l’Institut Saint-Stanislas à Bruxelles. Après une candidature d’Ingénieur commercial et de gestion à l’Université catholique de Louvain (Louvain-la-Neuve), il obtient une licence en sciences économiques à la Katholieke Universiteit Leuven en 1991. Il effectue ensuite son service militaire à Siegen, en Allemagne, comme officier de réserve au 1er Régiment de Guides.
Après quelques mois d’expérience professionnelle dans l’enseignement secondaire, il entre au Séminaire diocésain de Malines-Bruxelles en septembre 1993. Il est ordonné diacre par le Cardinal Godfried Danneels, archevêque de Malines-Bruxelles, le 16 octobre 1998, à l’église Notre-Dame du Rosaire à Uccle (Bruxelles). Le Cardinal Godfried Danneels l’ordonne ensuite prêtre au service de l’archidiocèse, le 18 septembre 1999, à la cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule à Bruxelles.
Après l’ordination presbytérale, il est envoyé au Collège belge pontifical à Rome pour poursuivre sa formation à l’Accademia Alfonsiana. Il obtient la licence en théologie morale en juin 2001 et est proclamé docteur en théologie morale, dans ce même institut, en juin 2005, après avoir soutenu une thèse sur le thème de l’intériorisation des sources morales à partir des écrits de Charles Taylor et John Henry Newman.
Pastorale de paroisse, des jeunes et des vocations
En 2003, il est nommé vicaire à la paroisse Saint-François d’Assise à Louvain-la-Neuve. Il s’investit notamment dans la pastorale des étudiants et fonde un Oratoire, sur le modèle italien, où les adolescents peuvent se retrouver après l’école pour se détendre, partager un repas, prier ensemble… De 2005 à 2014, il a également été responsable du Service diocésain des vocations. En septembre 2010, il est nommé curé dans l’Unité pastorale Sainte-Croix d’Ixelles à Bruxelles, avec pour mission de lancer le Pôle Jeunes des 18-30 ans de la capitale.
Séminaire et vicaire général
En septembre 2017, il devient, en outre, président du Séminaire diocésain francophone, membre du Conseil épiscopal et chanoine titulaire du chapitre de Saint-Rombaut à Malines. Il enseigne également la théologie morale au Grand Séminaire francophone à Namur.
Le 1 septembre 2021, le cardinal Jozef De Kesel l’a nommé vicaire général de l’archidiocèse, modérateur du Conseil épiscopal et responsable du Vicariat pour la formation francophone. Il reste président du Séminaire diocésain.
Archevêque et évêque du diocèse aux Forces armées belges
Le Pape François a nommé Mgr Luc Terlinden archevêque de Malines-Bruxelles le 22 juin 2023 et évêque du diocèse aux Forces armées belges le 28 juin 2023. Il succède au cardinal Jozef De Kesel, dont la démission a été acceptée. L’ordination épiscopale de Mgr Luc Terlinden et la prise de possession du siège archiépiscopal ont eu lieu le dimanche 3 septembre en la cathédrale Saint-Rombaut à Malines. Le cardinal Jozef De Kesel a présidé la célébration.
Le nouvel archevêque fait partie des Fraternités sacerdotales Charles de Foucauld et il est conseiller spirituel d’une Équipe Notre-Dame (mouvement de spiritualité des couples). Il est aumônier scout à l’Unité Saint-André – P.L. de Coninck. Depuis son enfance, il fréquente assidument le scoutisme et pratique le vélo et les sports de montagne.
Devise épiscopale
Le nouvel archevêque a choisi comme devise épiscopale : Fratelli tutti. Monseigneur Terlinden : « Dans l’Évangile, Jésus nous enseigne que nous n’avons qu’un seul maître et que nous sommes tous frères (Mt 23, 8). L’évêque ne remplace pas le maître mais, parmi ses frères et sœurs, il est au service de la communion autour du Christ. Le pape François, dans son encyclique Fratelli tutti, nous rappelle aussi la dimension sociale et universelle de la fraternité. L’Église est appelée à être signe de fraternité et d’amitié, là où règne parfois l’individualisme et l’injustice. Saint François d’Assise et saint Charles de Foucauld, par le don total de leur vie à Dieu, ont manifesté cette fraternité universelle en se faisant proches des plus petits et plus abandonnés ».
Insignes épiscopaux
L’anneau épiscopal
sur le modèle de celui offert par le Pape Paul VI à la fin du Concile Vatican II (décembre 1965). En forme d’une mitre, on y voit le Christ surmonté d’une croix et entouré des apôtres Pierre et Paul. Il est signe de fidélité, comme le Christ est fidèle à l’Église son épouse.
Le pallium
Remis aux archevêques métropolitains, qui sont à la tête d’une province ecclésiastique regroupant plusieurs diocèse (les huit diocèses belges forment ainsi une province). Il s’agit d’une bande d’étoffe blanche avec six croix brodées en noir. Il se porte en collier autour du cou. Il est réalisé avec la laine de deux agneaux offerts au pape. Il symbolise la mission du bon pasteur, qui porte sur ses épaules la brebis chétive ou égarée.
Le 29 juin 2023, fête des saints Pierre et Paul, Mgr Luc Terlinden a reçu à Rome le pallium de l’archevêque métropolitain, signe de communion avec l’Église de Rome et le pape ainsi qu’avec toutes les Églises particulières. Il en était revêtu par le nonce apostolique en Belgique, Monseigneur Franco Coppola, au cours de la célébration de son ordination épiscopale.
La mitre
Coiffe de l’évêque terminée par deux pointes parallèles signifiant symboliquement les deux Testaments, le Nouveau étant devant. Celle de Mgr Terlinden a été réalisée par les ateliers Arte/Grosse à Bruges. Elle porte deux bandes de tissus, les fanons, qui pendent par derrière et sur lesquelles sont brodées les armoiries du nouvel archevêque et de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles.
La crosse ou le bâton du pasteur
Le berger s’en servait pour guider ou défendre son troupeau. L’évêque aura, en effet, à « prendre soin de tout le troupeau du Seigneur dans lequel l’Esprit Saint l’a établi évêque » (rituel d’ordination). Il s’agit ici de la crosse que Mgr Jean Jadot avait reçue à son ordination épiscopale en mai 1968 et que sa famille a offerte au nouvel archevêque. Prêtre du diocèse de Malines-Bruxelles, Mgr Jadot fut au service de la diplomatie vaticane, notamment comme délégué apostolique aux Etats-Unis de 1973 à 1980.
Par ailleurs, sans faire partie des insignes épiscopaux reçus à l’ordination, l’évêque a aussi une croix pectorale à porter au quotidien. Celle-ci a été réalisée à partir de la croix que le nouvel archevêque a reçue à sa confirmation et sur laquelle sont gravés les mots : « Me voici ».
Armoiries Mgr Terlinden
Le blason reprend le Sacré-Cœur de Jésus, inspiré par celui que saint Charles de Foucauld dessinait à l’en-tête de ses lettres, entouré des mots en latin « Jesus Caritas ». Mgr Terlinden est membre d’une fraternité sacerdotale de la famille spirituelle de Charles de Foucauld. Ce dernier, animé par l’amour du Cœur de Jésus, a cherché à se faire le frère de tous en allant vivre au milieu des Touaregs au Sahara. Les couleurs rouge et or sont celles de la ville archiépiscopale de Malines. Elles se retrouvent aussi sur l’écu de la ville de Bruxelles (saint Michel terrassant le dragon), où s’érige l’église cocathédrale du diocèse.
La barre ondulée bleue symbolise les deux principales rivières qui traversent d’archidiocèse et se rejoignent à Malines : la Dyle – qui passe par Genappe, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Wavre, Louvain – et la Senne, qui prend sa source dans le Hainaut pour rejoindre ensuite Tubize, Hal, Bruxelles, Vilvorde. Mais c’est aussi, plus fondamentalement, le symbole du baptême de l’eau et de l’Esprit, qui fait des chrétiens les enfants bien-aimés du Père, sœurs et frères de Jésus-Christ.
Enfin, le tilleul triplement étagé vient du blason de la famille Terlinden et manifeste les racines humaines et familiales de l’archevêque. La fraicheur du feuillage et l’herbe verdoyante sont aussi un appel à travailler à la sauvegarde de la création, notre maison commune, par la mise en œuvre d’une écologie intégrale.
La croix de procession à double traverse, le pallium et le chapeau sont ceux des archevêques métropolitains.