Des femmes se souviennent du confinement (vidéo)


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Des femmes se souviennent du confinement (vidéo)
Par Angélique Tasiaux
Journaliste de CathoBel
Publié le
3 min

Tourné par des habitants de la région namuroise, Parenthèse inédite revient en images sur le confinement et ses conséquences dans la vie ordinaire, entre les années 2020 et 2022. Pour ne pas oublier et, plus encore, pour souligner le positif qui a pu surgir inopinément.  

Focus sur deux années bousculées par la pandémie

"Les rues étaient vides, il n'y avait plus aucun passant, plus aucune voiture… Les gens portaient des masques; ils se regardaient bizarrement." Ces constats semblent lointains et pourtant…

Lancé à l'initiative de femmes impliquées dans la vie locale de la Maison de Quartier de Basse-Enhaive, à Jambes, dans la région namuroise, le film Parenthèse inédite collecte les témoignages d'habitants bouleversés par la crise sanitaire et la "situation anxiogène" de cette période. Fruit d'une collaboration entre cette Maison de Quartier, le Centre pour la Citoyenneté et la Participation ainsi que l'association Média Animation, ce documentaire place au centre de sa démarche le ressenti de citoyens qui ont accepté de prendre à tour de rôle la parole, chez eux, dans un parc, assis sur un banc... En racontant leur environnement et leurs émotions durant ces moments hors du commun, ils apportent leur pierre à l'édifice collectif du souvenir.

Parenthèse inédite from Média Animation asbl on Vimeo.

Un stress permanent pendant le confinement

L'isolement forcé, la solitude accrue, mais aussi la suppression et l'absence obligatoire de contact, l'éloignement des membres d'une même famille, la distanciation imposée vont générer des sentiments d'angoisse voire même de dépression face au manque de perspective ambiant. La maladie et les décès de proches ne vont pas alléger l'atmosphère, souvent aggravée par le cortège de nouvelles angoissantes véhiculées par les médias et les réseaux sociaux… "Les lieux culturels, les écoles, les lieux récréatifs ferment et nos cheveux s'allongent", précise la voix qui fait le lien entre tous ces témoignages.

La créativité de tous les instants

"Cette peur que l'autre pouvait nous apporter ce virus m'amenait à désinfecter notamment les communs, puisque je vis dans un immeuble à appartements", se souvient Murielle, une habitante du quartier jambotais. Se pose pour tous la question de maintenir le lien avec l'entourage, qu'il soit familial ou amical. C'est là que la créativité va jouer un rôle prépondérant pour faciliter les échanges, sans enfreindre les règles en vigueur. Les activités en extérieur ont ainsi la cote, puisqu'elles permettent de respecter les distanciations sociales. Les travailleurs sociaux l'expérimentent, en accomplissant davantage de travail de rue. Coups de fil impromptus, instauration de rituels vont aider les gens à passer ce cap, même si la fracture numérique se fait plus perceptible au sein de la population. L'entraide et la solidarité sont à l'œuvre entre de nombreux habitants, comme se plaisent à le rappeler Colette, Donatienne, Jenny, Radhija, Monique, Muriel et Sarah.

Et avant le confinement, était-ce tellement mieux ? Comme souvent, un risque d'idéalisation n'est pas absent. Il apparaît néanmoins que cette période particulière des années 2020-2022 a permis des rencontres différentes, plus en vérité. Des échanges de services, entre l'une qui fait les courses et l'autre qui garde les enfants, ont suscité de nouveaux contacts entre des voisins parfois lointains. Et ce constat de Colette : "Beaucoup de nos exigences sont finalement futiles".

Angélique TASIAUX

Parenthèse inédite est à voir sur la plateforme Vimeo.

Catégorie : Culture

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