En trois ans, la livre libanaise a perdu 98% de sa valeur, plaçant la population dans une situation catastrophique. Nourriture, électricité, carburant… tout est devenu quasiment impayable. Prêtre à Bruxelles, l’abbé Naoum fait part de son inquiétude pour son pays d’origine.

Il était une foi – Le Liban en crise – émission diffusée dimanche 30 avril à 20h sur La Une (RTBF)

Le Liban est un pays où il faisait bon vivre. Mais depuis 2019, une crise économique sans précédent a plongé toute une population dans la misère et le désespoir. L’abbé Paul Abou Naoum, originaire du Liban, vit en Belgique depuis 2011. Il est prêtre à l’unité pastorale du Kerkebeek à Bruxelles et délégué des évêques belges pour les relations avec l’islam. Pendant dix ans, lorsqu’il visitait sa famille restée au pays, il s’étonnait du niveau de vie élevé: « On vivait mieux au Liban qu’en Europe. Les salaires étaient colossaux en comparaison de ce qu’on connaît en Belgique. Des grosses voitures, des grandes maisons, des fêtes, des vacances. Je ne comprenais pas d’où cet argent provenait. Sans doute de l’étranger. Il y avait quelque chose d’anormal qui a pris fin en 2019. » Le confort a laissé place à la désolation devant une flambée des prix entraînant des scènes inimaginables quelques mois plus tôt. « C’est devenu difficile de trouver de la nourriture de base. On observe des files d’attente pour deux ou trois morceaux de pain vendus à des prix très élevés. Les gens ne consomment quasiment plus de viande. C’est lamentable de voir ça. »

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