Au cours de l’année 2022, 14 prêtres et 3 religieuses catholiques ont été tués dans le monde. Les persécutions contre les chrétiens de toute confession ne font qu’augmenter depuis une dizaine d’année, que ce soit en Afrique, au Moyen Orient ou en Asie.
Sur le continent africain, l’extension de la menace islamiste dans la zone sahélo-saharienne et en Afrique de l’Est en est la principale cause. A la Pentecôte de l’année dernière, 40 chrétiens pentecôtistes ont ainsi été tués lors d’un attentat contre une église dans le diocèse d’Ondo au Nigeria. Au Moyen Orient, les chrétiens continuent à vivre des heures très difficiles, en particulier en Syrie et en Irak. En Haïti, l’assassinat en juin dernier de Sœur Luisa Dell’Orto, missionnaire italienne de la Congrégation des Petites sœurs de Charles de Foucauld, à Port-au-Prince, avait particulièrement choqué. Elle s’y consacrait depuis plus de 20 ans à l’aide aux enfants des rues. Cette année, une attention spéciale sera aussi réservée à la situation des chrétiens ukrainiens touchés de plein fouet par la guerre.
Ce sont tous ces chrétiens témoins de la foi qui seront commémorés, le lundi 3 avril, lors d’une prière œcuménique qui aura lieu à la Collégiale Saint-Barthélemy, à 19h. Elle sera présidée par Mgr Jean-Pierre Delville, entouré de représentants de différentes Eglises chrétiennes.
Cette prière est organisée depuis plus de 15 ans par la Communauté de Sant’Egidio au début de la Semaine Sainte. Elle rappelle que les martyrs contemporains ont donné leur vie pour leur foi, comme Jésus il y a plus de 2000 ans. S’en souvenir aujourd’hui est une invitation à être conscients des persécutions vécues par des chrétiens dans le monde entier. C’est aussi un appel à vivre sa foi de manière plus vraie et plus authentique.
François DELOOZ