Alors que Les Engagés (ex-cdH) ont abandonné toute référence chrétienne il y a un an, la présidente du MCC, vice-présidente du MR, affirme son attachement au personnalisme chrétien. Très attachée à la neutralité de l'Etat, elle soutient toutefois l'importance de la spiritualité, des religions, et de leur enseignement.
Pleins feux sur Marie-Christine Marghem - première diffusion: lundi 27 mars sur 1RCF Belgique
Depuis un an, le centre politique belge est en ébullition. En janvier 2022, Jean-Luc Crucke démissionne de son poste de ministre wallon et quitte le Mouvement Réformateur (MR). Deux mois plus tard, le cdH devient Les Engagés, perdant, au passage, ses références chrétiennes. Dans les mois qui suivent, des négociations se tiennent entre Engagés, Défi et Crucke en vue de procéder à un large regroupement. Qui n'aura finalement pas lieu – notamment en raison de divergences sur la question de la laïcité et sur les questions éthiques.
Voilà le contexte général dans lequel s'inscrit notre rencontre avec Marie-Christine Marghem. La Tournaisienne préside le Mouvement des citoyens pour le changement (MCC), une composante du MR. Elle tient à rappeler son existence. Et, aux lecteurs de Dimanche, ses affinités avec les références chrétiennes…
Vous avez commencé votre carrière au Parti social-chrétien avant de suivre Gérard Deprez lorsqu'il fonda le MCC en 1997…
On a été un peu obligés de quitter le PSC! Au départ, nous avions proposé au PSC de faire mouvement avec le PRL-FDF pour créer un grand rassemblement susceptible de contourner les faiblesses du scrutin proportionnel, à cause duquel le Parti Socialiste bénéficie toujours d'une préférence relative. On estimait que pour changer le centre de gravité, ce rassemblement était nécessaire. Mais la gauche du PSC l'a refusé. Avec une douzaine de mandataires et plusieurs centaines de militants, nous avons alors créé le Mouvement des citoyens pour le changement. Nous voulions être en mouvement, changer, tout en étant à l'écoute des concitoyens. Ce projet politique n'a pas encore entièrement réussi mais il commence à porter ses fruits.
