Ce 21 mars, à la UCLouvain/KULeuven, on ne fête pas les 50 ans du catéchuménat car il est une institution pratiquement aussi ancienne que l’Eglise. Néanmoins, après une éclipse de 13 siècles, il a réapparu dans les années ‘50 du 20e siècle…
Dans la suite du Concile Vatican II, l’Eglise catholique se questionne sur le baptême des adules. Depuis, l’initiation chrétienne est devenue une notion théologique de référence. Comme le prouve aujourd’hui l’essor de la formation pour adultes, le catéchuménat fait partie des nombreuses inspirations avant-gardistes dont l’Eglise a su se saisir à travers son Histoire.
Les évêques belges, dans leur brochure « Devenir adultes dans la foi » parlent du catéchuménat comme modèle de toute catéchèse. Il a donc une influence importante sur l’évangélisation, l’initiation ou encore la « réinitiation » d’adultes. Cependant, « il ne faudrait pas non plus envisager le catéchuménat comme un plan pour le renouveau des paroisses. Le catéchuménat est un ensemble de rites liturgiques très traditionnels dans leur ensemble (…). Le renouveau dans une paroisse devrait être une conséquence des rites d’initiation de l’Eglise[i]« .
Ce que nous fêtons, c’est la publication, le 6 janvier 1972, de l’Ordo iniationis christianae adultorum (OICA) dont la rédaction a « abouti à un processus rituel qui implique l’Eglise dans son ensemble et par lequel, communautés locales et individus s’engagent, grâce à des rites et des textes chargés d’histoire, pour faciliter une conversion continue« [ii].
Et en terre liégeoise, depuis combien de temps se développe le catéchuménat? Nous l’estimons à une trentaine d’années. Un dossier plus complet sera publié en automne sur notre site www.annoncerlevangile.be.
M.L.
[i] Aidan Kavanagh, le catéchuménat et ses problèmes de croissance, dans Croissance de l’Eglise, t. 104, 1992, p 33-34.
[ii] Roland Lacroix, «L’initiation chrétienne, quel avenir?» dans Lumen Vitae, t.77, 4 (2022), p. 453.