Le dominicain français 'frère Paul Adrien' est probablement le religieux le plus connu et reconnu du paysage audiovisuel francophone. Sa chaîne YouTube cumule à elle seule pas moins de … 150 000 abonnés ! Exceptionnellement de passage en Belgique, ce youtubeur moderne et talentueux - même s’il refuse ce qualificatif préférant, modestement, attribuer son succès à la providence - a bien voulu retracer pour nous les grandes étapes de sa vie et dévoiler les secrets de son succès.

Insatiable curieux, ce frère dominicain et prêtre français aborde dans ses vidéos une foule de sujets divers et variés, tantôt légers tantôt profondément théologiques : « Si Dieu a créé le monde, qui a créé Dieu ? », « Un chrétien peut-il aimer/se marier avec un non-chrétien ? », « Judas est-il en enfer ? » « La masturbation, permis ou défendu ? », etc.
️ Pleins Feux sur Frère Paul Adrien – première diffusion: lundi 27 février 2023 sur 1RCF Belgique
A notre micro, Frère Paul-Adrien est revenu en long et en large sur sa passion de vidéaste : ce en quoi consiste l’apostolat sur YouTube, les raisons du succès de sa chaîne, l’équilibre mince et fragile entre sérieux de l’information et légèreté de ton, les limites qu’ils s’imposent ou qu’on lui impose, … Il a également dévoilé un pan plus intime de sa vie tel que son quotidien au sein du couvent d’Evry aux côtés de ses frères dominicains, ou ce qu'il pense des étiquettes et préjugés que l'opinion publique lui colle injustement sur le dos.
Lorsque vous étiez jeune, vous imaginiez déjà consacrer votre vie à Dieu ?
Oui. Vers mes 13 ans, lorsque j'étais en cinquième (1ère secondaire chez nous NDLR), je me souviens m'être posé la question de la prêtrise. D'abord parce que j'ai grandi dans une famille classique, pratiquante. Mais aussi parce que, aux scouts, c'était des questions que notre aumônier nous posait. Bien que j'y ai répondu positivement à l'époque, cela ne m'a pas empêché de perdre la foi à 17 ans. Quand j'ai perdu la foi, j'ai eu le sentiment de tout perdre. S'en sont suivies plusieurs années où je me souviens avoir beaucoup bataillé, beaucoup combattu, sur ce que ça voulait dire de croire en Dieu, et de ne pas croire en Dieu. Finalement, à 21 ans, j'ai décidé de croire en Dieu. Mais là, c'était une foi adulte, personnelle, qui à la fois devait tout à mes parents et ne leur devait rien. Je redevenais chrétien. A 21 ans et demi, je décidais à nouveau de devenir prêtre. Il fallait simplement que j'attende 3 ans pour terminer mes études. A mes 24 ans, je me suis empressé de rentrer dans la prêtrise.
Comment êtes-vous rentré dans les ordres ?
Vers mes 21 ans, je sortais d'une histoire sentimentale qui n'était pas exceptionnelle. En lisant la vie du Christ, à peu près à cette époque-là, j'ai tout d'un coup réalisé que c'était à lui que je voulais ressembler. Alors, oui c'était un peu un fantasme d'étudiant. Mais il y avait tellement quelque chose de beau dans la vie du Christ que j'ai décidé de tout plaquer pour vivre au plus proche de Jésus...
️ Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans le Dimanche n°11, à paraitre le 19 mars prochain.