À la veille de la célébration des Assemblées continentales, c'est par une lettre adressée à tous les évêques éparchiaux des Églises catholiques orientales et aux évêques diocésains du monde entier que le Secrétaire général du Synode, le cardinal Mario Grech, et le Rapporteur général de la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, le cardinal Jean-Claude Hollerich, abordent le thème du rôle de l'évêque dans le processus synodal en cours.
Rappelant la nature processuelle du Synode sur la synodalité convoqué par le Pape François, les deux cardinaux rappellent la responsabilité des Pasteurs, « principe et fondement de l'unité du peuple saint de Dieu » (LG 23), à l'égard du processus synodal
En effet, écrivent les deux cardinaux, « il n'y a pas d'exercice de la synodalité ecclésiale sans l'exercice de la collégialité épiscopale », témoignant que ces deux « dimensions » de la vie de l'Église ne sont pas en opposition, mais que l'une ne peut exister sans l'autre.
Pour éviter tout malentendu, la lettre reprend ensuite avec force le thème principal - celui de la synodalité - choisi par le pape François pour les travaux de l'assemblée synodale des évêques en octobre prochain. « Il y a en effet certains qui présument savoir déjà quelles seront les conclusions de l'assemblée synodale. D'autres voudraient imposer un ordre du jour au Synode, avec l'intention de diriger la discussion et de déterminer son résultat. Cependant, le thème que le Pape a assigné à la 16e Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques est clair : ‘Pour une Église synodale : communion, participation, mission’. C'est donc le seul thème que nous sommes appelés à explorer à chacune des étapes du processus. Les attentes pour le Synode 2021-2024 sont nombreuses et variées, mais il n'appartient pas à l'Assemblée d'aborder toutes les questions débattues dans l'Église ».
À la veille des assemblées synodales continentales, la lettre s'attarde ensuite sur l'objectif premier de ces assemblées : grandir dans le style synodal pour être Église. « Plus nous grandirons dans un style synodal d'Église, plus nous tous, membres du Peuple de Dieu - fidèles et pasteurs - apprendrons à nous sentir cum Ecclesia, en fidélité à la Parole de Dieu et à la Tradition. D'ailleurs, comment pourrions-nous aborder des questions pointues, souvent clivantes, sans répondre d'abord à la grande question qui interpelle l'Église depuis le Concile Vatican II : ‘Église, que dis-tu de toi-même ?’ ».
La lettre complète est disponible en français.
