Un mois après l’arrestation d’un évêque au Nicaragua, le Parlement européen défend la liberté religieuse dans ce pays


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Un mois après l’arrestation d’un évêque au Nicaragua, le Parlement européen défend la liberté religieuse dans ce pays
Par Anne-Françoise de Beaudrap
Publié le - Modifié le
2 min

Par 538 votes pour, 16 contre et 28 abstentions, les députés européens ont voté une résolution ce 15 septembre pour condamner la répression de la société civile. Un évêque est toujours prisonnier depuis le 19 août dernier.

Le Nicaragua s'invite dans l'hémicycle du Parlement européen

"Le Parlement condamne fermement la répression croissante à l’égard de l’église catholique, les figures de l’opposition, la société civile, les défenseurs des droits humains, les journalistes, les agriculteurs, les étudiants et les populations indigènes au Nicaragua." C'est par cette formulation courageuse que le Parlement européen commence une résolution votée hier, le jeudi 15 septembre.

Le texte a recueilli 538 votes pour, 16 contre et 28 abstentions. Il fait allusion à "l’arrestation arbitraire de l’évêque Rolando Álvarez", en demandant "sa libération immédiate et inconditionnelle ainsi qu’à l’annulation de toutes les procédures judiciaires à son encontre."

Il y a presqu'un mois jour pour jour, l'évêque de Matagalpa était emmené par les policiers ainsi que les autres occupants de l'évêché, comme lui maintenus à résidence depuis le 4 août. Pendant cette période, Mgr Alvarez, disait de lui et des huit autres religieux et laïcs concernés : "Nos onze vies sont dans les mains du Seigneur".

Le Parlement européen souligne le rôle essentiel joué par (…) l’Église catholique romaine au Nicaragua

Résolution 2022/2827(RSP)

Dans sa résolution préparée par la Commission des Droits de l'homme, le Parlement européen insiste sur la personnalité de la personnalité religieuse désormais prisonnier: "l’évêque Álvarez a joué un rôle important de médiation dans le dialogue national de 2018 et qu’il n’a cessé de plaider pour un dialogue pacifique et réfléchi au Nicaragua, critiquant la fermeture, le 1er août 2022, de sept stations de radio chrétiennes gérées par le diocèse de Matagalpa".

Les députés européens veulent aussi dire leur préoccupation "par le sort de 206 prisonniers politiques dans le pays, [pour] la fermeture arbitraire d’une centaine d’organisations non gouvernementales et […] l’interdiction des partis politiques d’opposition."

La résolution votée ce 15 septembre se termine par un appel à ce "que l’UE et le Conseil de sécurité des Nations unies ouvrent une procédure officielle contre le Nicaragua et son Président, Daniel Ortega, pour crimes contre l’humanité."

AFdB

La situation au Nicaragua a fait l'objet d'une analyse en page internationale d'un récent numéro du journal Dimanche. Nous vous remettons l'article en accès gratuit (PDF)


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