Décision inattendue: on apprend cette semaine qu’un terme a été mis au contrat de travail d’André Yinda chez BePax. Ces dernières semaines, il était venu présenter sa vision de la lutte anti-raciste sur les médias de CathoBel.

C’est le 20 juin qu’André Yinda était officiellement devenu secrétaire général de BePax, une association d’éducation permanente située à Bruxelles, engagée dans la lutte contre le racisme. Il succédait alors à Ghalia Djelloul. D’origine camerounaise, Yinda est docteur en sciences politiques. Par le passé, il a notamment travaillé à l’Université libre de Bruxelles et comme secrétaire exécutif du Collectif Charleroi Diversité.
👉 L’annonce de cette nomination : BePax a un nouveau secrétaire général
Dès septembre, il avait pris soin de présenter son projet et sa vision à CathoBel-Dimanche. Il avait notamment manifesté son souci de rappeler la filiation chrétienne de BePax (anciennement Pax Christi). « Derrière la filière chrétienne, ce sont nos valeurs », avait-il expliqué. « Ce sont des valeurs de paix, des valeurs de tolérance, des valeurs d’amour, des valeurs d’ouverture à l’autre, le souci de la cohésion sociale, le souci de l’équilibre, le souci d’éviter la provocation, d’éviter des divisions. »
Le conseil d’administration de BePax a donc décidé de mettre un terme au contrat de son secrétaire général. Pour l’heure, l’instance décisionnelle ne souhaite pas communiquer sur les raisons de cette décision, qui a pris ses effets le 9 septembre.
A cause du journal Dimanche?
André Yinda, pour sa part, ne manque pas de dénoncer son licenciement, notamment sur les réseaux sociaux. « (…) avec moi à sa tête, cet organisme n’est pas prêt à se remettre en question et surtout à lutter sérieusement contre le racisme, en commençant par balayer devant sa propre porte », indique-t-il, sans toutefois apporter d’élément concret. Sur le réseau Facebook, il publie également l’entretien récemment accordé à Dimanche. Avec pour commentaire: « l’interview qui sème la panique ».
D’une manière moins claire, il évoque encore des raisons d’ordre politique:
« la véritable raison est politique et provient de Charleroi, comme toujours. Elle fait suite à d’autres manœuvres du même genre qui sont connues de la justice et de l’opinion. Le mode opératoire est toujours le même : alliance politique avec les administrateurs, manipulation des proches collaborateurs, instrumentalisation des petites mains et corruption. »
En tous les cas, voilà BePax confrontée à une nouvelle période de transition – et à la nécessité de se trouver un nouveau secrétaire général.