Au moment même où les propositions citoyennes étaient remises aux présidents des institutions européennes, la COMECE encourage l'Europe à être fidèle à ses valeurs initiales.
"Le 9 mai 2022 est un anniversaire particulier", remarque le Cardinal Hollerich en cet anniversaire de l'Europe. Le président de la COMECE, Commission des Conférences épiscopales dans l'Union européenne, fait d'abord allusion à la Conférence sur l'avenir de l'Europe. Lancée il y a tout juste un an, cette conférence a permis à 800 citoyens des 27 pays de l'UE de faire des propositions concernant l'avenir de l'UE sur des thématiques aussi diverses que l'environnement, la justice sociale, la transformation numérique ou la démocratie.
Expérience audacieuse
Ce 9 mai, 49 propositions sont remises aux présidents des trois institutions (Commission, Parlement et Conseil). "[Cette conférence] est le fruit d’une expérience audacieuse de participation citoyenne à travers les frontières culturelles, linguistiques et politiques et nous espérons que l'expérience se poursuivra", poursuit le Cardinal Jean-Claude Hollerich. Il ajoute: "Comme Église, nous sommes prêts à y jouer un rôle encore plus actif."
Le 9 mai commémore aussi la déclaration Schuman en 1950 qui jetait les bases de l'Europe sur les cendres de la seconde guerre mondiale. En ce début 2022, souligne le président de la Comece, "la guerre est à nouveau en cours en Europe. Elle a déjà causé beaucoup trop de victimes et de destructions." Le message du Cardinal Hollerich fait encore allusion à la demande de l'Ukraine qui se porte candidate à l'Union européenne. "Cette demande mérite une réponse positive et réaliste, estime le président de la COMECE. L'Ukraine, mais aussi la Moldavie, La Géorgie et tous les autres pays européens, notamment dans la région de l'Ouest Balkans, qui ont fait la même demande dans le passé, et ont entrepris d'importants réformes, ont besoin d'une perspective d'adhésion crédible."
Pour cette journée de l'Europe, le message de la Commission des conférences épiscopales européennes rappelle que l'Eglise et les institutions européennes ont souvent marché de concert, soutenus par les autorités telles que les papes jusqu'à aujourd'hui. "Exprimer parfois les réserves sur des questions politiques isolées ne peuvent pas changer cela", reconnaît le Cardinal Hollerich. Son message se clôture par une invitation adressée aux responsables européens à relever les nouveaux défis qui se posent au Vieux Continent.