Diacre permanent, catéchiste, pédagogue, clown, dessinateur, homme de théâtre… C’est avec bien des casquettes que l’homme partage son goût pour l’Evangile. A 73 ans, il invite à habiter le monde d’aujourd’hui. Il nous présente aussi son dernier spectacle, inspiré du Covid et de la maladie traversée par le cardinal De Kesel.

Luc Aerens, c’est d’abord des yeux. Pétillants, ils portent la vie en eux. Bienveillants, ils donnent à l’autre confiance. Espiègles, ils invitent à la fête.
Et puis, il y a les mots. C’est au fond de lui-même que Luc puise son amour de la Parole. Et pour la proclamer, il veille à trouver le mot juste, le sens de la formule.
Enfin, il y a le nez. Sans doute est-ce quand il est rouge que l’homme est le plus lui-même. Avec ses tours et sans détours, il peut alors oser le geste insolite. Celui qui provoquera. Qui fera rire. Celui qui, mieux que d’autres, pourra donner à voir et à goûter quelque chose du Royaume…
A quoi a ressemblé votre jeunesse?
Je suis le fils cadet de deux enfants. Mon papa était militaire, ma maman enseignante. Papa était directeur des fêtes à l’armée. Alors que j’avais à peine trois ans, il me fit monter sur les planches! Quant à ma maman, elle me fit goûter assez vite à l’art de la pédagogie. Mes parents étaient tous deux des chrétiens engagés, proches des salésiens de Don Bosco. A la maison, on priait en famille, et cela me semblait tout à fait naturel. Au moment de l’adolescence, je me suis posé pas mal de questions, mais je ne me souviens pas avoir radicalement remis en cause l’existence d’un Dieu personnel. Après mes études, au début des années 1970, j’ai été nommé professeur de séminaire au Rwanda. C’est aussi là que je me suis marié.
Propos recueillis par Vincent DELCORPS