Les 18, 19 et 20 mars, le Congrès Mission a réuni de nombreuses forces vives de l'Eglise belge. Retour sur ce week-end qui a invité les participants à recharger leurs batteries spirituelles.
La préparation de l'événement bilingue a été un vrai défi. Alors, entendre des participants s'exprimer dans les deux langues était la preuve que ces deux communautés linguistiques étaient bien représentées, se réjouit Marie de Harenne, l'une des chevilles ouvrières du projet. Une belle couverture géographique était, en effet, assurée, certains diocèses animant même un stand et plusieurs évêques participant aux célébrations, comme le cardinal De Kesel, Mgr Kockerols, évêque auxiliaire pour Bruxelles, Mgr Hudsyn, évêque auxiliaire pour le Brabant wallon, Mgr Warin, évêque de Namur, Mgr Delville, évêque de Liège, ainsi que Mgr Coppola, le nonce apostolique.
De grandes retrouvailles, mais pas que…
Initialement prévu en octobre dernier, le report du Congrès au mois de mars a finalement été bénéfique en termes d'organisation et de rayonnement. "Cela a permis d'étoffer les partenariats", reconnaît Marie de Harenne, en charge de ceux-ci. "Le village de stands a doublé, avec 60 initiatives représentées, au point que les inscriptions ont dû être clôturées un mois plus tôt, avec même une liste d'attente !" Pour assurer la logistique et veiller au bon déroulement tout au long de la première soirée de veillée et des deux journées, pas moins de 150 bénévoles ont été actifs sur le terrain : gestion du parking, disposition des tentes, distribution des repas, encadrement de la centaine d'ateliers... "Le mot d'ordre était d'accueillir chacun, de montrer que nous sommes des vivants !", précise Marie de Harenne. Parmi l'assemblée, des jeunes trentenaires, des familles avec de jeunes enfants, des gens plus âgés… Si le chiffre officiel recense 1.600 personnes inscrites, à celles-ci peuvent s'ajouter les participants libres à la veillée du vendredi et aux deux célébrations, directement accessibles sans inscription préalable. "Nous nous attendions à un événement de retrouvailles, à un grand repas de famille, mais c'est toute la richesse et la diversité de l'Eglise en Belgique qui est apparue ! Le grand nombre d'ateliers, la qualité des tables rondes, les initiatives déployées dans le village de stands représentent un grand vivier passionnant. L'ensemble démontre la richesse de l'Eglise de Belgique, si vivante", estime-t-elle.
Des célébrations joyeuses et un envoi en mission
C'est au groupe Feel God qu'est revenue la joie d'animer la veillée de prière et les deux célébrations festives. A leur côté, une chorale bilingue constituée pour l'occasion. Et l'assemblée d'entonner les chants ou les refrains en français et en néerlandais. L'ambiance était assurément au rendez-vous dans la basilique de Koekelberg remplie de monde ! Lors des célébrations, "le renouvèlement du lien avec Dieu a été un grand moment de prière et de communion", constate encore Marie de Harenne. En effet, pendant la célébration du samedi, l'assemblée a prié spécialement pour les prêtres, tandis que le dimanche, chacun se levait, en fonction de sa mission. "Tout le monde s'est senti appelé. Le dernier des cinq envois a vraiment créé un effet de foule. Nous avons perçu qu'il y avait des grâces spéciales d'appel à l'évangélisation de chacun", estime une habitante du Brabant flamand, venue assister aux deux journées du Congrès. "Je ne pensais pas qu'il y aurait autant de dynamisme ! Voilà un merveilleux renouveau pour l'Eglise !"
Un après-Mission ?
"Un tel événement de foi a toute sa place dans le contexte de violence en Ukraine, en Syrie… Vu le succès et le bonheur de partager, il y aura une nouvelle édition, avec de nouveaux bénévoles pour recommencer l'histoire", assure Marie de Harenne. Loin de se trouver dans l'extraordinaire, hors du commun, "la mission, c'est la vocation de chacun. Nous avons quelque chose de tellement beau à partager que nous ne pouvons pas taire le message de l'Evangile !"
Angélique TASIAUX
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