L’émotion traverse le monde aujourd’hui. Ce matin, nous avons recueilli les impressions de l’ambassadeur belge près le Saint-Siège. Qui témoigne notamment des efforts entrepris par le Vatican en faveur de la paix.

« C’est une véritable catastrophe, c’est l’une des journées sombres de l’histoire de notre continent », pose d’emblée le diplomate. « S’il est trop tôt pour faire des analyses sur ce qui se passe, il reste surtout à espérer que tout le monde retrouvera une forme de logique et de calme. »
Un échec de la diplomatie? Les diplomates se sont-ils assez préoccupés du dossier? « Je peux dire que l’Ukraine est un point d’attention absolument prioritaire depuis deux ou trois semaines, notamment pour le Vatican et pour ce poste. Il y a quelques jours, en tant qu’Union européenne, nous avons été en contact avec Sa Béatitude Sviatoslav Chevtchouk, chef de l’Eglise grecque orthodoxe d’Ukraine. Ils étaient en train de se préparer pour le pire… »
Le Vatican, acteur du dossier?
« Le Vatican est un acteur du dossier », souligne l’ambassadeur Renault. « Le Vatican est en faveur de la paix, comme il l’a toujours été. Il y a des contacts diplomatiques: il y a une ambassade russe ici, et un nonce apostolique à Moscou. Il y a aussi des relations entre les Eglises. L’Eglise catholique russe est assez petite, mais il y a aussi des contacts avec l’Eglise orthodoxe. Mgr Hilarion, haut responsable orthodoxe russe, était à Rome il y a un peu plus d’un mois. Il y a donc des contacts. Par ailleurs, vous savez que la pape a déclaré la guerre « hors la loi », allant, sur ce sujet, plus loin que ses prédécesseurs. Le Vatican est évidemment prêt à jouer un rôle de médiateur si on le lui demande, mais tel n’est pas le cas pour le moment. »