Le Saint-Siège, qui participait déjà à certaines réunions de l'OMS depuis 1953, bénéficiera désormais du statut d'État observateur non-membre.
Le lundi 31 mai 2021, l’Assemblée mondiale de la Santé a adopté, par consensus, la résolution intitulée Participation du Saint-Siège à l'Organisation Mondiale de la Santé, présentée par l’Italie, qui formalise la participation du Saint-Siège aux travaux de l’Organisation mondiale de la Santé, en sa qualité d’État non-membre ayant le statut d’observateur.
Voici la liste des pays qui ont "co-sponsorisé" cette résolution présentée par l'Italie : Afrique du Sud, Albanie, Algérie, Andorre, Angola, Arabie Saoudite, Argentine, Arménie, Autriche, Bahrein, Bangladesh, Belgique, Botswana, Brésil, Bulgarie, Cap-Vert, Chili, Colombie, Costa Rica, Croatie, Chypre, Équateur, Égypte, El Salvador, Émirats arabes unis, Eswatini (l'ex-Swaziland), Philippines, Géorgie, Allemagne, Japon, Grèce, Guatemala, Haïti, Inde, Indonésie, Irlande, Kenya, Koweit, Lettonie, Liban, Lituanie, Madagascar, Malte, Maroc, Monaco, Montenegro, Mozambique, Namibie, Nicaragua, Oman, Pakistan, Panama, Pérou, Pologne, Portugal, Qatar, République tchèque, République dominicaine, République de Corée, Roumanie, Saint-Marin, Sénégal, Sierra Leone, Singapour, Slovaquie, Slovénie, Sri Lanka, Turkménistan, Ukraine, Hongrie, Vanuatu.
L'engagement du Saint-Siège pour la diplomatie multilatérale
Ce large consensus qui a mené à l'adoption témoigne de l'appréciation de la communauté internationale pour le travail assumé par l'Église catholique dans le domaine de la santé et l'assistance aux personnes dans le besoin, ainsi que pour l'engagement du Saint-Siège dans la promotion du dialogue multilatéral dans le monde. Le contexte de la pandémie de coronavirus a naturellement donné à cette nécessité d'une coopération multilatérale un caractère encore plus urgent qu'auparavant.
Le Saint-Siège bénéficiera donc d'un nouveau statut, mais sa participation aux travaux de l'OMS n'est pas un fait totalement nouveau : depuis 1953 en effet, des diplomates pontificaux ont participé aux sessions de l'Assemblée mondiale de la Santé en représentant le Saint-Siège comme Observateur ad casum, sur invitation spécifique du directeur général de l'OMS. Le Saint-Siège a également été régulièrement invité aux réunions des organes de direction de l'organisation.
Dès l'après-guerre, le Saint-Siège avait apporté son soutien à la construction du multilatéralisme dans le domaine de la santé. Ainsi, en juin 1949, les participants à la deuxième Assemblée mondiale de la Santé, organisée à Rome, avaient été reçus en audience par le Pape Pie XII.