Kelmesse, le site qui gère le nombre de fidèles par célébration : simple, pratique


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Kelmesse, le site qui gère le nombre de fidèles par célébration : simple, pratique
Par La rédaction
Publié le
5 min

Comment être sûr d'avoir une place à la messe quand seulement 15 personnes y sont les bienvenues? Plusieurs paroisses des diocèses de Malines-Bruxelles, Liège et Namur ont décidé de profiter des services offerts par ''Kelmesse''. Ce site, déjà utilisé par de nombreuses paroisses françaises, propose de réserver sa place en ligne. Justine Gelis en est la créatrice.

Justine Gelis est mariée et maman de quatre enfants. Elle vit en région parisienne, dans le Val d’Oise. Avec son mari, ils sont membres de la communauté du Verbe de Vie, mais ils sont aussi impliqués en paroisse, notamment pour la liturgie. Justine est en outre membre de l’Équipe d’animation pastorale de leur paroisse. Elle cumule deux casquettes : violoniste et développeuse – cette seconde activité lui permet de partager plus de temps avec sa famille. Kelmesse, c’est une affaire de famille… Le Service de pastorale liturgique de Namur l’a rencontrée par vidéoconférence.

Comment vous est venue l’idée de Kelmesse ?
Personnellement, je travaille beaucoup avec mon père qui a créé la société Travys (un logiciel pour les acteurs du tourisme, NDLR) et c’est elle qui gère Kelmesse. Un peu avant la Pentecôte, en France, suite à un recours au Conseil d'Etat, il a été question que les messes puissent reprendre. Mon père, qui n’a pas bien vécu l’arrêt des messes, m’a appelée en me demandant pourquoi on ne mettrait pas le logiciel au service des paroisses pour qu’elles puissent reprendre plus facilement les messes. On savait que si les messes reprenaient, ce serait avec une jauge, pas comme avant. C’est parti de là.
On a fait une petite application en utilisant ce qui existait déjà, de manière très simplifiée, pour que ce ne soit pas compliqué à gérer pour les paroisses. Ça a eu du répondant en France, mais du coup aussi pas mal en Suisse et en Belgique et même dans quelques paroisses au bout du monde, au Canada et aux États-Unis. L’idée en elle-même vient de mon père, mais c’est moi qui ai développé l’application. Quant à lui, il s’est occupé de la gestion des e-mails : on n’avait jamais eu une application qui gère autant de mails et il fallait un serveur qui tienne la route.

Pourriez-vous nous présenter brièvement Kelmesse?
À l’origine, évidemment, la messe n’est pas faite pour qu’on s’y inscrive. On est tous d’accord avec ça. Personnellement, je suis pressée qu’on en revienne à une situation normale où on n’a pas besoin de se préoccuper de savoir si on peut aller à la messe ou pas. Le but de l’application est de permettre que les messes reprennent quand même, en évitant de refuser des gens. En tout cas, que les paroissiens soient avertis si la messe est complète. Du coup, ça leur permet de mieux se répartir entre les messes. Par exemple, s’il y a une messe le samedi soir, c’est bien de savoir s’il reste de la place. On voulait éviter ce côté ''Excusez-nous, vous ne pouvez pas rentrer dans l’église.''

Quel accueil a été réservé à Kelmesse ?
Beaucoup de personnes nous remercient parce que l’application est très simple à utiliser et que ça simplifie le retour à la messe et la gestion du nombre de personnes. Ça évite énormément de travail à ceux qui prennent les inscriptions. Il y a également des monastères qui l’utilisent. Par exemple, un monastère en Suisse où un des frères m’a écrit en disant qu’il voulait me remercier parce que grâce à Kelmesse, les messes de Noël ont pu se dérouler dans de bonnes conditions. Certains sont opposés au principe de s’inscrire. Ce n’est pas toujours facile de faire comprendre que c’est pour ''un mieux'' pour le moment. On espère tous que ça ne restera pas comme cela.

Comment rejoindre ceux qui ne sont pas connectés ?
Cela demande un petit travail. Il faut proposer un numéro de téléphone (du secrétariat paroissial ou d’un bénévole) pour recevoir les appels des gens qui veulent s’inscrire et qui n’ont pas internet. La personne fera pour eux l’inscription, en indiquant, par exemple, l’adresse e-mail de la paroisse. Une personne m’a contactée depuis la Suisse : beaucoup de fidèles s’inscrivaient par téléphone. Elle se retrouvait donc aussi avec une liste papier. Ce que je lui ai conseillé, c’est de faire une inscription commune « paroisse » avec 10 places ou plus de prises. Elle sait que cela renvoie à sa liste. C’est assez souple, chacun gère pour que ce soit au plus simple pour lui.

Prévoyez-vous de développer de nouvelles fonctionnalités ?
On a une paroisse en Suisse qui nous demandait que les inscriptions puissent s’arrêter à 17 heures la veille, heure de fermeture du secrétariat. C’est une possibilité depuis la semaine dernière, mais il faut nous demander de l’intégrer dans le système.

Quelles sont les démarches à suivre pour s’inscrire ?
Il suffit d’envoyer un mail à webmaster@travys.fr en précisant le nom de la paroisse/de l’UP et du diocèse, le code postal (s’il y en a plusieurs, ce n’est pas grave) et une adresse e-mail pour le login (pour gérer l’espace paroisse). Cela va très vite pour faire l’inscription, j’essaie d’être réactive.
Je leur envoie un mode d’emploi, mais l’application est très intuitive. S’il y en a qui ont des difficultés, ils peuvent m’appeler. C’est un support que je fais, ça prend parfois un peu de temps, mais c’est important de savoir qu’il y a un humain derrière pour répondre.

Regardez la vidéo de cet interview en cliquant ici et retrouvez l'article complet du diocèse de Namur ici.

Propos recueillis par Olivier Collard et Maxime Bollen.

Catégorie : Eglise Belgique

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