Le 12 janvier, des catholiques belges veulent manifester devant le ministère de la Justice, afin que les messes soient accessibles à tous, sans limitation du nombre de participants.
Estimant que la limitation du nombre de personnes présentes aux offices représente une « injustice » faite à leurs « convictions les plus profondes », un groupe de six jeunes lance un appel « pour revendiquer la révision des mesures de restriction des offices liturgiques« . Réunis sous le nom de « Pour la Messe libre – Vrijheid voor de Mis », le collectif se veut bilingue.
Porte-parole francophone de la Conférence épiscopale, le père Tommy Scholtes rappelle que « à plusieurs reprises, ces dernières semaines, les évêques ont exprimé que la situation de 15 personnes est difficilement acceptable par les chrétiens, d’autant plus que les églises sont généralement des lieux aérés. La situation actuelle montre que beaucoup de paroisses n’ont pas repris les célébrations du culte, estimant qu’il n’est pas réalisable d’inviter seulement 15 personnes. La mesure a été mal reçue. Pour certains, cela semble impossible; les gens ont réfléchi en conscience ». Dès lors, le religieux souhaite que « la proportionnalité au mètre carré dans les églises » soit à nouveau examinée. Toutefois, le père Scholtes estime que ce point ne doit « pas être discuté par la rue, mais avec les autorités compétentes, le plus vite possible » et en tenant compte du nombre de contaminations à nouveau en hausse.
« La galère de la pandémie »
« Il faut entendre le souci d’être solidaire. Il n’y a pas de privilège du culte par rapport à la culture, à la société et à l’économie. Nous sommes tous dans la galère de la pandémie. Pour rappel, le Conseil d’Etat a établi que le nombre de 15 n’est pas un empêchement à l’exercice du culte. » Et Tommy Scholtes de conclure : « la question, c’est quand la reprise aura lieu, en fonction des chiffres de la maladie et de la règle de la proportionnalité (9 ou 10 m2 par personne). Ce n’est pas dans la rue que cela se demande, d’autant plus que les rassemblements de plus de 4 personnes sont interdits ».
Renseignements pris, une demande d’organisation d’une manifestation à caractère revendicatif avait bien été introduite auprès de la police. La manifestation du 12 janvier a été autorisée par les services de police et l’autorité administrative.
(NDLR Complément d’information ajouté le 14 janvier 2021)
Angélique TASIAUX