Une bonne nouvelle… Oui, en cette période mouvementée et tristounette, les bonnes nouvelles ne courent pas les rues. L'annonce de l'ouverture des librairies en constitue indéniablement une. Elle manifeste que les livres constituent une denrée nécessaire à l'épanouissement des individus.
Favoriser la lecture durant une période de confinement équivaut à soigner les esprits, susciter la curiosité, inciter à la découverte de nouveaux domaines de compétence, encourager la réflexion, ouvrir les raisonnements, valoriser l'apprentissage individuel…
Par ailleurs, en cette époque de virtualisation galopante, soutenir le petit commerce, c'est aussi un immense pied de nez à tous les opérateurs en ligne délocalisés. Voilà une manière réellement efficace d'assurer un emploi digne à nos libraires, ces gens avec un visage et un prénom: Catherine, Marielle, Geneviève, Régis, Anouk… Tous ceux qui s'engagent pour transmettre leurs coups de cœur et ne craignent pas d'associer leurs loisirs aux vôtres. En achetant vos livres dans des librairies indépendantes, vous assurez l'existence de professionnels à l'heure d'une mondialisation des idées. Ce choix est d'autant plus stratégique face à une tentative d'uniformisation des pensées. Soutenir le petit commerce, c'est aussi permettre à des éditeurs peu présents dans les grandes enseignes d'émerger. C'est donner une chance à la rencontre des esprits. Si les arts vivants se trouvent pénalisés durant le confinement par la fermeture de leurs lieux de présentation, le maintien des librairies adoucit la peine des curieux. Il rachète aussi leur fermeture lors du premier confinement, qui avait laissé la part belle aux géants du Net.
N'oublions pas le rôle que nous détenons l'air de rien… Nos achats sont révélateurs du sens que nous y mettons. Alors, rendez-vous dans nos librairies de quartier ou de prédilection. Nous y serons accueillis comme il se doit…
Angélique TASIAUX