La date de reprise des célébrations dominicales avec les assemblées est source de nombreuses discussions: à la Pentecôte dans une certaine précipitation ou plus tard en faisant l’impasse sur tout le temps pascal? Tel est le dilemme posé aux communautés chrétiennes. N’y aurait-il pas une autre voie qui écarterait cette pression et serait porteuse d’une dimension prophétique forte: attendre qu’il ait été possible de célébrer l’eucharistie dans les maisons de repos et les prisons. C’est en ayant pu visiter le Christ dans les malades, en étant venus à lui par les prisonniers que nous l’aurons reconnu et que nous pourrons alors vivre une communion authentique. L’image du corps dans la première épître aux Corinthiens au chapitre 12 trouve ici toute sa densité. « Le corps est un… Même les membres du corps qui paraissent les plus faibles sont nécessaires… Si un membre souffre, tous les membres partagent sa souffrance. » Ce serait là un signe fort pour le renouveau de l’Eglise tellement d’actualité. Que d’une manière ou une autre, nos communautés gardent à l’Esprit ces frères et soeurs isolés.
Patrick DENIS, prêtre