Il n’y a pas de frontière ni de barrière pour l’esprit et la foi. Face aux mesures de confinement, réduisant les églises, les chapelles ou encore les abbayes au silence, les messes et autres célébrations ont dû être annulées en pleine période de Carême et juste avant Pâques. Mais heureusement, nous vivons à une époque où il est possible de vivre les événements sans se déplacer, grâce au monde magique du numérique.
Un monde qui a permis et permet encore aujourd’hui à de nombreux fidèles de ne pas se sentir seuls dans leur foi, en assistant malgré tout à des célébrations, des prières communes, et bien d’autres initiatives prises spécialement pour faire face à ce confinement.
Nous avons décidé d’en souligner quelques-unes, en allant ici et là dans les différents vicariats et diocèses de Wallonie et de Bruxelles.
Commençons notre balade virtuelle en s’intéressant au vicariat général du Brabant Wallon:

L’église Saint-Etienne ornée de sa guirlande de cœurs
Direction la Paroisse Saint-Etienne à Braine-l’Alleud. Comme en témoigne son curé et doyen, l’Abbé Alain de Maere, les initiatives originales n’ont pas manqué, à l’image de l’Opération à Cœurs Ouverts:
« C’est la vue d’un dessin affiché à la fenêtre d’une maison, montrant un cœur sur lequel il était écrit merci, qui a encouragé notre paroisse à rendre visible des tas d’autres mercis. Ne dit-on pas en effet que le meilleur ami de merci c’est… beaucoup! C’est ainsi que la possibilité a été offerte à nos paroissiens d’exprimer par un dessin, un texte ou une prière des mercis sur des cœurs en carton. Tous ces mercis exprimés de diverses manières ont été rassemblés et réunis pour former une guirlande. Celle-ci a été déployée depuis le clocher de l’église Saint-Etienne, le jour de la fête de Pâques. Parmi tous ces mercis, il y a non seulement ceux de paroissiens et d’habitants de Braine-l’Alleud, mais il y a aussi ceux des sœurs Carmélites d’Argenteuil, d’élèves du Collège Cardinal Mercier et d’autres écoles de Braine-l’Alleud. On compte encore les mercis des résidents d’une maison de repos et de la paroisse de Lulingu – en République Démocratique du Congo – avec qui notre paroisse est jumelée depuis plus de dix ans. Et bien-sûr celui de Mgr Hudsyn, notre évêque pour le Brabant wallon. »
Question que l’on peut se poser, à qui étaient-elles adressées, ces attentions? « Au Seigneur, au personnel soignant des hôpitaux et des maisons de repos, aux personnes travaillant dans les magasins d’alimentation, pour le ramassage des déchets, pour le service d’ordre… », poursuit l’Abbé de Maere. « La privation pendant le confinement de la célébration communautaire de l’Eucharistie n’empêche pas des démarches ‘eucharistiques’ qui consistent à bénir Dieu pour le travail de tous les êtres humains. Si des hommes de culture, d’origine, de convictions philosophiques et religieuses différentes peuvent travailler ensemble pour le bien de tous et s’ils s’unissent pour remercier tous ceux qui aident à ce que la vie continue, alors le Royaume de Dieu n’est pas loin. C’est parce que dans l’eucharistie, nous présentons à Dieu le travail de tous et que nous accueillons le don qu’Il fait de lui-même à toute l’humanité que, lorsque la météo le permet, j’aime – en temps normal – célébrer l’eucharistie avec les portes de notre église grandes ouvertes! »
Et les démarches touchantes des Brainois pour consolider leurs liens ne se sont pas arrêtées là: ils ont pu enregistrer leurs vœux de Pâques grâce au réseau social WhatsApp ou sur un répondeur prévu pour l’occasion. Vœux qui ont été compilés et qui sont à réécouter à volonté sur le site de la paroisse. « Nous avons été particulièrement touchés de recevoir des messages de résidents de la Sapinière, une maison pour personnes handicapées adultes, et de paroissiens de Lulingu qui nous témoignent régulièrement de leur compassion depuis le début de la pandémie », conclut le doyen. Vivement que l’eucharistie vienne à nouveau résonner au-delà des portes de l’église de la belle paroisse Saint-Etienne.
La promenade au sein du vicariat général du Brabant Wallon ne s’arrête pas là. Impossible de citer des paroisses actives en ces temps de crise sans s’arrêter sur celle de Saint-Jean-Baptiste à Wavre. Pour l’abbé Emmanuel de Ruyver, il était essentiel de poursuivre sa mission:
« un prêtre est avant tout un pasteur, il est responsable de la communauté chrétienne qui lui est confiée. Son rôle est d’aider les personnes à grandir dans leur foi et de veiller à la communion entre celles-ci ».
Dès la mi-mars, de nombreuses démarches ont été faites pour garder cette dynamique qui anime la vie des paroissiens plus que motivés. Tout d’abord en créant une newsletter et une page Facebook pour continuer à communiquer tous ensemble durant le confinement. N’oubliant pas celles et ceux moins connectés en leur téléphonant ou leur envoyant des courriers postaux. Des alternatives aux différentes activités prévues ces dernières semaines ont été trouvées. Comme pour ces originales soirées « pyjama-prière » destinées aux enfants de 4 à 7 ans, qui se sont finalement déroulées en famille. Les parents ont reçu des mails pour les aider à les organiser confinés chez eux. Mais elles n’ont rien perdu de leur côté convivial et n’ont pas empêché les enfants de vivre ensemble ces célébrations domestiques, grâce aux nombreuses photos partagées.

Emmanuel de Ruyver en pleine méditation pour le 3ème dimanche de Pâques sur Youtube
C’est lors de la Semaine Sainte que la paroisse a été la plus active. Comme l’explique l’abbé wavrien.
« C’est un moment très intense pour une communauté paroissiale. Elle y célèbre et se retrouve presque chaque jour pour accompagner le Christ sur le chemin de la Passion, vers sa Pâques! Il nous semblait dès lors important de pouvoir faire communauté de manière toute particulière durant cette période. De là a germé l’idée de retransmettre en direct les différentes célébrations depuis le dimanche des Rameaux et de la Passion jusqu’au Dimanche de Pâques inclus.
Prêtres, paroissiens et autres connaissances se sont alors transformés en régisseurs, techniciens, et réalisateurs! Très vite, l’option fut prise de ne pas retransmettre sur Facebook, trop restrictif pour ceux qui n’y ont pas de compte, mais bien de créer une chaîne YouTube, Paroisse Saint-Jean-Baptiste Wavre, accessible à tout un chacun, sans abonnement ou téléchargement.
Découvrir l’outil, voir les restrictions en vigueur quant au direct, et inventorier les moyens nécessaires à une bonne retransmission furent les premières étapes de cette laborieuse entreprise. L’essentiel nous avait-on dit, c’est la qualité du son! Une semaine durant, nous avons travaillé à pouvoir réaliser ces directs, avec le son directement pris à la sono de l’église, un câblage internet venant de l’extérieur et une mise en place du chœur de l’édifice afin d’avoir de belles prises de vue et un éclairage correct. Mis à part l’un ou l’autre petit bug au début de la semaine dû à l’ancienneté de l’ordinateur utilisé, le résultat était plus que satisfaisant! Beaucoup de retours positifs nous sont revenus de paroissiens, heureux de cette dimension communautaire retrouvée. »
S’il n’y a plus de célébration en direct, des vidéos continuent à être postées chaque vendredi soir sur la chaîne Youtube de la paroisse. « Ce sont des réflexions priantes des différents prêtres de la paroisse afin de permettre à chacun de se nourrir de la Parole de Dieu et de prier dans une même communion », nous informe l’Abbé de Ruyver. Et pour les célébrations dominicales? Il invite ses paroissiens à utiliser les outils proposés ou à suivre les messes habituellement retransmises par les médias, pour que chacun puisse les vivre personnellement ou en famille. Une paroisse décidément axée sur le partage et l’esprit de communauté.
Prochain arrêt, Liège et son diocèse

Vidéo sur Youtube du Dimanche de la Miséricorde à la Cathédrale de Liège, présidée par Mgr Jean-Pierre Delville, Évêque de Liège
Et plus précisément à la Cathédrale Saint-Paul. Ici aussi, les initiatives ne manquent pas. En semaine, le doyenné de Liège diffuse une eucharistie en différé et en direct le dimanche depuis la cathédrale. La semaine, c’est grâce à un Ipad que l’enregistrement des messes est rendu possible. Aidé par le chanoine Jean Bedin, Jean-Pierre Pire, doyen de Liège, est en charge du projet. « Malgré cette technique peut-être régressive, il y a toute une histoire, une histoire de relations bien réelles, une histoire communautaire. » Le dimanche, c’est un professionnel de la vidéo équipé de son propre matériel qui se charge de réaliser le direct, qui est diffusé simultanément sur diverses plateformes telles que Youtube et Facebook. Au niveau technique, aucun problème n’a été rencontré jusqu’à présent. Pendant le Triduum pascal, là aussi le doyenné de Liège était présent. Toute une série de célébrations ont été retransmises par internet, dont celle du Dimanche de Pâques, rassemblant environ 350 personnes lors du direct. Une vidéo à retrouver sur la chaîne Youtube du Doyenné de Liège et qui a, au total, enregistré plus de 4.400 vues. En ce qui concerne les retours de la part des paroissiens, le curé partage « jusqu’à présent mes boîtes mail regorgeaient de documents administratifs, alors qu’aujourd’hui elles abondent en courriers théologiques, spirituels, liturgiques comme jamais auparavant, tant en qualité qu’en quantité ». Jean-Pierre Pire, satisfait par cette méthode en période de confinement, conclut: « pour nous, le peuple de Dieu, il est bien là, et même plus présent qu’avant ».

Page d’accueil du site www.saint-francois-de-sales.be
On reste à Liège. Sur le site de la paroisse Saint-François de Sales, on peut revivre l’adoration eucharistique de la veillée de prière du Jeudi Saint, et la célébration de la Passion du Vendredi Saint. Mais ça n’est pas pour autant que son vicaire Rodney Barlanthier réalise des vidéos durant ce confinement. Pour lui, le temps est au recueillement, à la communion et il n’est pas nécessaire de multiplier les initiatives de messes. Le but est de permettre aux personnes de se rencontrer et de rencontrer Dieu. Selon lui, les messes télévisées ont toujours existé. C’est grâce à elles que bon nombre de fidèles peuvent entretenir leur relation avec Dieu, participer à la vie de l’Eglise et se sentir proches de celle-ci depuis leur domicile. Un point de vue, il faut le dire, que partagent également de nombreux prêtres belges.
Nous passons ensuite par le Diocèse de Namur

Vidéo de la messe de Pâques enregistrée dans la Cathédrale de Nassogne diffusée sur son site.
Prenant la direction de la Collégiale de Nassogne. Dès le début du confinement, le curé Willy Wele-Wele s’est directement senti concerné et a décidé de réaliser des messes par vidéo. Une idée conçue et réalisée par trois prêtres. Tous les samedis, à tour de rôle, ils enregistrent une messe dominicale de 40 minutes dans la petite chapelle de Nassogne. Celle-ci est ensuite diffusée le soir même sur Youtube et relayée sur leur site internet. « Ça fonctionne mieux de mettre la vidéo le samedi soir plutôt que le dimanche matin », confie Willy Wele-Wele. Ensemble, ils ont décidé de ne pas faire de direct le dimanche matin. Une décision prise pour des raisons techniques, mais aussi pour éviter une concurrence déloyale envers les autres messes du dimanche. Il rajoute: « même en n’enregistrant pas la messe, nous restons en communion spirituelle avec la communauté ». L’important pour lui a toujours été de garder ce lien de proximité avec les paroissiens. Grâce à ces vidéos de messes retransmises, la mission semble réussie!
Retour vers la capitale, on s’arrête en périphérie, à l’archidiocèse de Malines-Bruxelles

Eglise Notre Dame Cause de Notre Joie avec le logo WhatsApp (c) Wikipédia
& www.paroissedelinkebeeksaintsebastien.fr
A Rhode-Saint-Genèse, il suffit d’être équipé d’un smartphone, parce que c’est grâce au réseau social Whatsapp que le curé de la paroisse Notre-Dame Cause de Notre Joie communique avec ses paroissiens. Un rendez-vous quotidien puisque chaque jour, l’abbé Michel Gaillard y récite une prière à 8h, une seconde à 20h avec la liturgie du jour et la parole de Dieu.
Mais ça n’est pas tout, le curé pousse les paroissiens à ouvrir leur bible, la lire chez eux, et ce en prenant soin de faire référence à l’évangile du jour.
La décision de créer un groupe sur Whatsapp a été prise par l’équipe paroissiale. Ils voulaient à tout prix garder un lien tous ensemble en cette période de confinement, pour se soutenir, partager, et rassurer ceux qui vivent dans la peur.
Bien conscients qu’il y avait déjà des messes rediffusées sur Youtube et à la télé, ils ont décidé d’innover en créant ce groupe sur WhatsApp. Les messages sont écrits, il n’y a pas de vidéo ni de message vocal. Il suffit d’ajouter des nouveaux membres grâce aux numéros de téléphone, l’application n’est vraiment pas difficile à utiliser. Et c’est un succès! La formule plaît aux paroissiens puisque le groupe compte plus d’une centaine de membres aujourd’hui.
« Je ne m’attendais pas à ça! Je suis le premier surpris », confie le père Michel Gaillard. Une bonne initiative qui va plus loin encore que le partage de prières, permettant par exemple à ses utilisateurs d’y faire des demandes de masques. Le groupe remet aussi des couleurs dans les foyers en ces temps de crise, à l’image de ce bricolage géant proposé pour Pâques, que chacun a pu réaliser chez soi afin de partager ses vœux. De quoi enchanter, célébrer et changer les idées des petits comme des grands.
Allons dans la capitale même à présent, au Vicariat général de Bruxelles

L’Abbé Philippe Mawet lors de la célébration pour le 3° dimanche de Pâques
A la paroisse Sainte-Alix à Woluwe Saint-Pierre, l’abbé Philippe Mawet a lui aussi décidé de garder le lien avec ses paroissiens en réalisant des célébrations par vidéo une fois par semaine. Il souhaitait arriver à concerner le plus de monde possible. Un travail préparé en amont avec l’aide de tout un chacun « le but est aussi de miser sur la participation des paroissiens », explique Philippe Mawet. En effet, chacun d’entre eux est invité à prendre la parole s’il le souhaite. Par exemple, pour la célébration de la passion, une lecture a été réalisée par des jeunes de la paroisse à tour de rôle. Le tout a été monté par un technicien et diffusé le dimanche sur la chaîne Youtube de la paroisse. « Notre mission est d’avoir une communauté qui interagit à travers ce média. Le confinement nous a obligé à réfléchir différemment et à faire en sorte que la paroisse reste un lieu de rencontre », conclut l’abbé.
Enfin, direction le Diocèse de Tournai

Page Facebook de la paroisse du Val d’Haine
Au sein de la ville-même, dans la petite chapelle à côté de la Cathédrale Notre-Dame, une messe en direct a été réalisée et diffusée par la télévision régionale « Notélé », spécialement pour le vendredi Saint. Cette messe a été présentée par l’évêque Guy Harpigny et retransmise sur d’autres télévisions locales ainsi que sur internet. Outre ce direct, d’autres initiatives ont été prises dans la région, comme par exemple à la paroisse du Val d’Haine, qui a eu l’idée de réaliser chaque dimanche un live sur Facebook, et ce depuis le début du confinement.
Autre initiative, celle prise par le service presse et communication du diocèse qui a opté pour la diffusion de capsules vidéos, à retrouver sur la chaîne Youtube du diocèse de Tournai. Un moyen efficace pour rester en contact avec les fidèles, comme nous le confie Agnès Michel, la responsable du service. « Le but n’est pas de se marcher sur les pieds en lançant plusieurs initiatives mais bien d’apporter chacun sa pierre à l’édifice. »
Mais la Belgique offre bien d’autres lieux de recueillement et de prière, à l’image de ses Monastères et Abbayes
Si les portes sont closes, les partages diffèrent en ces temps de confinement.
Certains se sont tournés vers la vie en huis-clos. C’est le choix qu’on fait les moines bénédictins de l’Abbaye de Maredsous, comme nous l’explique le frère Luc Moës « on vit plus confinés que des chartreux, mais c’est l’occasion de revivifier sa foi ».
C’est également le cas à l’Abbaye Notre-Dame d’Orval. Les moines cisterciens trappistes ont malgré tout diffusé un message sur leur site internet. « En ce temps de préparation à Pâques, la prière de la communauté s’ouvre tout particulièrement à la communion avec chaque personne touchée par l’inquiétude, les conséquences, la maladie du coronavirus. »
Une formule aussi choisie du côté de Chimay « En ce temps d’épreuve. La Communauté des Frères de l’Abbaye de Scourmont est en communion avec vous et prie à toutes vos intentions ainsi qu’à celles du monde entier. »

La page d’accueil du site de St-André de Clerlande
Mais d’autres ont malgré tout décidé d’utiliser leur site pour vivre ce temps de Pâques ou encore cette semaine sainte en communion avec leurs lecteurs et leurs spectateurs puisqu’ils y postent eux-aussi des vidéos. Un bel exemple? Le Monastère Bénédictin Saint-André de Clerlande, dans la commune d’Ottignies-Louvain-la-Neuve. Sur son site déjà bien fourni en temps normal, on peut désormais lire et s’imprégner des homélies de la Semaine Sainte, du Dimanche de la Résurrection, du Deuxième Dimanche de Pâques, et bien d’autres encore.
Mais y a-t-il moyen de vivre ou revivre ces dernières eucharisties en vidéo? Et oui, pour cela, rendez-vous sur leur chaîne Youtube.
Une formule qui a son petit succès auprès des spectateurs. Par exemple, l’Office monastique du Samedi de la Semaine Sainte compte plus de 330 vues.
Et il suffit de lire les commentaires laissés sous ces vidéos pour comprendre leur importance aux yeux de leurs spectateurs:
« Merci pour ces inspirantes célébrations qui nous permettent de nous associer à 100%, portés par la qualité de prière et par le rayonnement intérieur de ‘nos’ chers moines » – Cécile N.
« Merci beaucoup à toute la communauté de nous permettre de suivre la liturgie à distance
c’est un beau cadeau que cette diffusion » – Marguerite M.
« Bien reçu l’eucharistie monastique de ce 4 avril. Quel réconfort » – Bernard M.
Sans oublier les diffusions, exceptionnelles ou non, dans les médias nationaux

Le frère Didier Croonenberghs op en pleine célébration eucharistique dans les studios de la RTBF
Comme chaque année, les célébrations pascales et autres rendez-vous religieux habituels ont été et continuent à être diffusés sur la radio La Première, en télé sur La Une, et même sur la chaîne française France 2. La situation a malgré tout nécessité quelques adaptations, comme un tournage dans un décor virtuel, une aventure qu’a inauguré le frère Didier Croonenberghs op lors de ce deuxième dimanche de Pâques, à découvrir ici.
Cependant, d’autres médias se sont adaptés à la situation et ont modifié leurs programmes. C’est le cas de la radio 1RCF Belgique. Dès l’annonce de la suspension temporaire des messes et des célébrations dans les églises et les temples, le média a réagi en renforçant son offre spirituelle. Ce sont plus de trente messes et cultes qui ont déjà été réalisés. Que ça soit sur les ondes, sur son site internet ou encore sur sa page Facebook, l’initiative a porté ses fruits. Comme en témoigne par exemple le nombre d’écoutes de podcasts qui a été multiplié par 4.

Pour connaître les horaires des prochaines messes confinées, rendez-vous sur le site d’1RCF
Une adaptation que Jacques GALLOY, le directeur d’1RCF Belgique, nous a raconté: « Dès le lendemain de l’annonce de la suppression de toutes les messes publiques, nous avons décidé en comité RCF national Belgique de renforcer notre offre de prières et de messes, en accord avec les évêques. Nous avons planifié des célébrations du lundi au samedi en incluant un office œcuménique ou interreligieux le vendredi. Le dimanche, relais vers les messes sur la RTBF. » Le directeur n’hésite pas à le dire, la semaine Sainte a été intense au niveau de la programmation spirituelle. Aujourd’hui, le dispositif de confinement est toujours maintenu en ce qui concerne la diffusion des contenus spirituels. La radio fait donc son maximum pour être proche des fidèles qui sont temporairement privés de leurs habitudes religieuses. « Cela devient un rendez-vous pour de plus en plus de personnes, isolées ou non. RCF rejoint les croyants chez eux ou dans les maisons de repos, là où la solidarité est essentielle. Les retours sont vraiment très bons et les auditeurs nous l’écrivent. En témoigne aussi le nombre d’intentions de prière que nous recevons. » Il faut également noter un point très positif, le confinement n’a pas tout empêché, à l’image de cette collaboration entre RCF et Cathobel pour soutenir la campagne de carême de partage 2020 d’Entraide et Fraternité, au profit d’Haïti. Comme Jacques Galloy nous l’explique « Des spots audio ont été diffusés à l’antenne et surtout la célébration du dimanche des Rameaux anticipée le samedi 4 avril à 17h a été consacrée à Haïti. Elle a été présidée par le père salésien Rodney Barlathier, qui en est originaire et vicaire à la paroisse Saint-François de Sales à Liège. Des représentants d’Entraide et Fraternité ont contribué à la messe et à l’annonce de la collecte. »
Un média plus qu’actif donc. D’ailleurs, si vous souhaitez vivre ou revivre des célébrations, des messes ou encore des offices œcuméniques, rendez-vous sur le site de la radio. Vous y trouverez également les horaires de diffusion des prochaines messes en direct mais également celles retransmises par la RTBF.
Terminons cette promenade sur la toile avec le sourire aux lèvres. Comment ne pas l’avoir en découvrant les vidéos pleines d’espoir de ces jeunes motivés.

Les quatre acteurs des vidéos diffusées en live tous les lundis sur la page MEJ Belgique
Comme le MEJ, le Mouvement Eucharistique des Jeunes, qui offre aux belges de 7 à 25 ans un véritable cheminement humain et spirituel tout au long de ces années qui les font grandir, autant physiquement qu’intellectuellement. Et les vidéos sur leur page Facebook ne manquent pas. On y retrouve des messes, des défis lancés aux jeunes, mais également des rendez-vous tels que des lives.
Enfin, quoi de mieux que de se laisser porter par la musique. Car elle aussi, est un véritable chemin vers la réflexion et la prière en ces temps de confinement. Un domaine également très actif en ligne. A l’image de ce groupe de jeunes catholiques, Feel God, rattaché au Couvent Saint Antoine des Frères Franciscains de Bruxelles Centre. On vous laisse le découvrir…
En tout cas, une chose est sûre, ce monde virtuel aura permis et permet à bien des Belges de continuer à vivre leur vie spirituelle.
Natacha Cocq & Marie Stas