Dans une tribune au Figaro, publiée le 24 avril dernier, plus de 130 prêtres et curés de paroisses, exerçant dans différentes régions de France, demandent au président Macron de rétablir la liberté de célébrer les messes dans les églises à partir du 11 mai.
Dans une tribune au Figaro, publiée le 24 avril dernier, plus de 130 prêtres et curés de paroisses, exerçant dans différentes régions de France, demandent au président Macron de rétablir la liberté de célébrer les messes dans les églises à partir du 11 mai.C'est donc un appel lancé, par plus de 130 prêtres, au président de la République: "Le 11 mai, laissez-nous servir!" Progressivement et en respectant les règles de sécurité.
Honorer la demande spirituelle
Le père Christophe Rosier, curé en Isère, explique à la chaîne KTO pourquoi il a signé cette tribune avec ses confrères: "Ce qu'on demande à travers cette tribune [...] c'est que le culte puisse reprendre à l'occasion du déconfinement qui approche en même temps que tous les autres domaines de la vie."
Les 130 signataires sont conscients de la gravité de ce qui se passe avec cette pandémie mais estiment que les chrétiens, comme beaucoup d'autres, ont participé à l'effort et se sont pliés aux mesures, docilement; qu'ils ont été "très collaboratifs". Et donc , dans la perspective du déconfinement, "les chrétiens souhaitent aussi être associés aux étapes proposées par le gouvernement".
Le père Yves Genouville, curé aux Yvelines, prend ensuite la parole pour expliquer les origines de cette initiative. "C'est une initiative de prêtres et spécifiquement de prêtres en paroisse, en soutien à nos évêques, ce n'est pas simplement une demande de catégorie qui serait celle des évêques, mais bien celle des prêtres de terrain, qui expriment aussi la remontée des fidèles et de tout le peuple catholique en France."
D'autres prêtres interrogés soulignent l'importance et le sens de pouvoir célébrer pour des chrétiens qui sont "dans une grande soif, un grand manque du rassemblement de l'eucharistie" et que cette demande n'est pas exclusivement catholique. Il s'agit "d'honorer la demande spirituelle pour chaque homme".
Le père Genouville estime que si les chrétiens pouvaient à nouveau "se nourrir, vivre leur foi, recevoir les sacrements", avec les restrictions nécessaires, alors "ils seront encore plus au service du bien commun de tous leurs frères et de tous ceux qui en ont besoin".
S.D. avec KTO
