Amaya Coppens lauréate du prix international des femmes de courage


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Amaya Coppens lauréate du prix international des femmes de courage
Par Sophie Delhalle
Publié le - Modifié le
3 min

La Belgo-nicaraguayenne recevra ce prix aux États-Unis aux côtés de onze autres femmes activistes.

L’activiste belgo-nicaraguayenne Amaya Coppens va recevoir ce mercredi 4 mars le prix international des femmes de courage (IWOC). Cette récompense, créée il y a 14 ans, est décernée chaque année par le Secrétaire d’État américain, aujourd'hui Michael R. Pompeo, à des femmes du monde pour leur bravoure et leur investissement dans les domaines de la paix, la justice, les droits humains, l’égalité des genres et l’émancipation des femmes. Cette célébration se tiendra en présence de la première Dame, Melania Trump.

Depuis la création de ce prix international, en mars 2007, le Département d'Etat a distingué 134 femmes de 73 pays. L'année 2020 portera donc ce chiffre à 146 lauréates issues de 77 pays. Les missions diplomatiques américaines proposent chaque année le nom d'une lauréate originaire de leur pays hôte. S'ensuit une sélection de douze finalistes parmi toutes les candidates suggérées. Après la cérémonie, les lauréates sont invitées à participer à un International Visitor Leadership Program (IVLP) qui les emmènent à travers tous les Etats-Unis avant de revenir à Los Angeles, le 16 mars, où se conclut le programme.

Pour rappel, Amaya Coppens, cette jeune belgo-nicaraguayenne, figure du mouvement de contestation contre le régime de Daniel Ortega, accusée d’être une « terroriste », a passé neuf mois en prison au Nicaragua. La jeune femme avait été libérée en juin 2019. A nouveau incarcérée en novembre 2019, elle a finalement été libérée le 30 décembre. Depuis, elle dénonce des intimidations incessantes envers elle et ses proches.

Les onze autres lauréates 2020 sont :

Zarifa Ghafari (Afghanistan). Elue maire de Maidan Shar, dans la province conservatrice de Wardak, cette jeune femme de 26 ans a été menacée de mort mais a tout de même persévéré et lancé une campagne "Clean City, Green City". Elle est un modèle inspirant pour beaucoup de femmes afghanes.

Lucy Kocharyan (Armenia). Journaliste, elle dénonce régulièrement les violences psychologiques, physiques et domestiques à l'égard des femmes et des enfants, basées sur le genre.

Shahla Humbatova (Azerbaijan). Cette avocate prend la défense des journalistes, bloggeurs, défenseurs des droits humains, jeunes activistes, membres de l'opposition mais aussi des membres de la communauté LGBT face à la culture conservatrice de son pays.

Ximena Galarza (Bolivia). Depuis 25 ans, cette journaliste dénonce la corruption et la violation des libertés démocratiques dans son pays.

Claire Ouedraogo (Burkina Faso). Présidente de l'Association féminine songmanegre pour le développement, elle milite contre la pratique des mutilations génitales féminines.

Sayragul Sauytbay (China). Elle est l'une des premières à avoir dénoncé la campagne de répression du gouvernement chinois à l'égard des musulmans.

Susanna Liew (Malaysia). Elle milite pour faire respecter les minorités religieuses dans son pays et faire cesser les persécutions contre les croyances religieuses. Elle continue également de défendre la cause de son mari qui se trouve actuellement en prison. Ils ont fonde en 2004 l'association Hope Community pour venir en aide aux démunis et marginaux.

Jalila Haider (Pakistan). Connue sous le nom de la Dame de Fer du Balochistan, elle est une avocate des droits humains et fondatrice de l'association “We the Humans – Pakistan”. Elle s'est spécialisée dans le droit des femmes et prodiguent ses conseils gratuitement aux femmes sans revenus.

Amina Khoulani (Syria). Elle dédie sa vie aux familles syriennes à la recherche de leurs proches disparus sous le régime de Bachar El-Assad. Elle a passé plusieurs années en prison pour "activisme pacifique" et son mari également.

Yasmin al Qadhi (Yemen). Journaliste, elle est l'une des premières femmes à avoir écrit des articles pendant le Printemps arabe. Elle lutte contre le recrutement d'enfants-soldats.

Dr. Rita Nyampinga (Zimbabwe). Défenseuse des droits de l'homme depuis plus de 35 ans, elle milite notamment pour l'égalité des genres dans le milieu du travail.

Sophie DELHALLE

Catégorie : International

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