Rêver ne coûte rien! Cette phrase, nous sommes nombreux à la prononcer ou à la penser lorsque nous souhaitons un avenir meilleur pour nous-mêmes et nos proches. Mais, se borner à rêver d’un futur plus avenant que la période actuelle n’est guère utile si nous ne passons pas aux actes. Notre société est confrontée à bien des défis, dont certains pourraient nous conduire à baisser les bras, à « laisser tomber ». Comme chrétiens, nous sommes appelés à poursuivre la mission des apôtres: celle d’annoncer le Royaume de Dieu. Bien sûr, certains me rétorqueront que cela n’est pas aisé aujourd’hui de se mettre à parler du Royaume, y compris dans nos familles. Bien souvent, la réponse fuse: « On sait, on connaît. »
Eh bien, non: « on » ne connaît pas! « On » ne sait pas! Aujourd’hui, beaucoup d’adolescents et de jeunes adultes sont en quête de sens, désireux de ne pas se laisser balloter par la vie. La dernière rencontre internationale de Taizé en décembre, l’a encore démontré: plus de quinze mille jeunes venus de tous les pays se sont retrouvés en Pologne pour louer, prier et échanger. L’engouement est identique lors des Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ).
Comme croyants, nous savons que l’Evangile est d’une étonnante actualité. Ne soyons donc pas frileux pour en parler, pour débattre de ce que la Bonne nouvelle peut apporter comme réponses à bien des questionnements d’aujourd’hui.
A cet égard, l’éducation est le pivot central de tout développement et changement. Mais, elle nécessite de ne pas passer à côté de l’essentiel. Ainsi, ce mercredi 12 février, le pape rend publique son exhortation post-synodale sur l’Amazonie. Au moment d’écrire ces lignes, la presse se délecte déjà de ce qui y sera exprimé (ou non) à propos de l’ordination éventuelle d’hommes mariés. Se limiter à ce seul aspect, c’est passer à côté du message fondamental des travaux du synode sur l’Amazonie, poumon vert de la planète aujourd’hui en danger comme le sont les populations autochtones qui y vivent!
L’écrivain italien Edmondo de Amicis disait que « l’éducation d’un peuple se juge avant tout dans la rue ». En manifestant pour le climat, nos jeunes font preuve de maturité, quoi qu’en pensent certains esprits chagrins qui ne voient dans ces rassemblements que l’occasion de « brosser » les cours. Nos jeunes rêvent d’un monde plus juste où l’équité doit primer, d’une société plus respectueuse de notre « Maison commune ». Ne décevons pas leurs attentes.
Jean-Jacques DURRÉ
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