Saint-Hubert : une nouvelle statue aux formes contemporaines pour le saint patron de la ville


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Saint-Hubert : une nouvelle statue aux formes contemporaines pour le saint patron de la ville
Par La rédaction
Publié le - Modifié le
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Le colosse n'a pas résisté à une tempête plus violente que les autres. Déraciné, le chêne est resté de longues années en forêt avant d'arriver dans l'atelier d'un artiste, Leandro Centore. Une étape avant de rejoindre Saint-Hubert et sa basilique. A grands coups de tronçonneuse d'abord, à coups minutieux de gouge ensuite, le sculpteur donne vie, à partir du tronc de ce chêne, à une statue de saint Hubert aux allures contemporaines.

Comme toutes les belles histoires, celle-ci pourrait aussi débuter par ''Il était une fois.'' Il était une fois, à Saint-Hubert, des passionnés, les Hubertins, une association dont les membres ne ménagent pas leurs efforts pour amener du monde au cœur de l'Ardenne. Chaque année, ils sont des milliers à visiter la basilique, à y prier, à s'y recueillir.
Plusieurs statues de saint Hubert se trouvent bien sûr dans la basilique, autant de jalons de siècles passés. Petit à petit, une idée a germé chez les Hubertins: installer, dans la basilique une statue du célèbre saint et du fidèle cerf qui serait née des mains d'un artiste d'aujourd'hui. Une statue qui sortirait encore, en procession, lors du chapitre annuel de la Confrérie Saint-Hubert des Bouchers.
C'est Leandro Centore qui a été retenu à l'issue de l'appel d'offres. ''Quand j'ai reçu l'appel à projet d'une statue à Saint-Hubert, je revenais d'un séjour en Ardenne où j'avais travaillé avec un paysan-artisan autour de l'arbre et des formes naturelles. J'ai eu l'impression que cet appel avait été lancé par le massif ardennais lui-même, par le rocher, les arbres, les animaux, les légendes ancestrales. Je me suis senti touché, concerné et prêt à y répondre.''
Entre le sculpteur et les Hubertins, c'était le début de longues discussions, de rencontres, de visites... Leandro Centore a été conquis par l'édifice: ''La basilique est super belle, c'est un lieu que je qualifierais de magique. Je suis heureux de participer à cet ouvrage.'' Avant de faire vrombir sa tronçonneuse, Leandro Centore, 30 ans, originaire du sud de l'Italie a pris le crayon. Il a proposé plusieurs ébauches (photo). Il y a eu des corrections, des adaptations. La statue a été ensuite réalisée en argile: elle entrait ainsi dans la 3eme dimension. A Saint-Hubert, c'est André Luzot qui a suivi avec une attention particulière ces évolutions.
Une légende très ancienne que celle de saint Hubert qui a ému le jeune sculpteur. Leandro Centore y voit encore la fraternité, l'amour de la nature. ''J'interprète le mythe de la conversion de Hubert comme le récit d'un changement, d'une évolution. De l'homme chasseur, absorbé dans sa quête à l'homme évêque, tourné vers les autres. De la culture première dite païenne, nomade ou villageoise, à la culture chrétienne, citoyenne.'' Lui qui a étudié l'art en Italie puis en Belgique a été séduit ''par cette image liée au sacré.'' Ce projet a été, comme ajoute Leandro Centore ''très inspirant.'' (...)
Christine BOLINNE
Lire la suite de l'article sur le site du Diocèse de Namur
Catégorie : L'actu

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