Hier soir, beaucoup de Belges ont pu découvrir avec stupeur, lors du journal télévisé, le visage du conseiller communal de Malines, M. Kucam. Ce dernier est soupçonné d’avoir mis en place un trafic de visas humanitaires au profit de réfugiés assyriens. Sant’Egidio, qui coordonne les couloirs humanitaires, en collaboration avec d’autres acteurs, sur base d’un accord obtenu avec le secrétaire d’Etat à l’Asile de l’époque, Theo Francken, a publié un communiqué de presse pour rétablir la vérité et lutter contre les amalgames.
A la suite à l’information judiciaire ouverte au sujet de M. Kucam, membre du conseil communal de Malines, au sujet de son implication présumée dans un trafic d’êtres humains, les médias publient toutes sortes de messages concernant les visa humanitaires.
Dans ces messages, on fait des amalgames entre d’un côté les visa humanitaires et les ‘couloirs humanitaires’.
Les ‘couloirs humanitaires’ sont une initiative de la Communauté de Sant’Egidio qui a permis à 150 réfugiés syriens vulnérables de venir en Belgique en toute sécurité et de façon légale. A cet effet un accord a été signé, le 22 novembre 2017, entre le secrétaire d’Etat pour l’Asile et la Migration et la Communauté de Sant’Egidio, en partenariat avec tous les cultes reconnus en Belgique. Ces réfugiés sont venus en Belgique grâce à un visa humanitaire qui a été délivré par les autorités belges après un contrôle de sécurité.
Les couloirs humanitaires sont une initiative transparente et de bonne foi qui n’a rien à voir avec les pratiques corrompues dont il est questions dans les médias aujourd’hui.
Notamment parce que:
- il s’agit de réfugiés vulnérables (pas uniquement des chrétiens, aussi des musulmans)
- des accords transparents ont été faits avec le secrétariat d’Etat pour l’Asile et la Migration (voir le protocole signé le 22 novembre 2017)
- le projet a été entièrement financé par un ‘private sponsorship’: les réfugiés n’ont rien dû payer. Les cultes de notre pays ont pris en charge tous les frais (y compris les vols, les frais pour les visa, le séjour en Belgique et le parcours d’intégration)
Sant’Egidio ne connaît pas M. Kucam et n’a à aucun moment travaillé avec lui. Elle demande dès lors que son nom et celui des couloirs humanitaires ne soit à aucun moment associé aux pratiques malhonnêtes de trafiquants d’êtres humains.
Communiqué de presse de la communauté Sant’Egidio – 15 janvier 2019