Une mère d'origine azerbaïdjanaise et ses cinq enfants sont détenus depuis lundi 3 septembre au centre 127 bis de Steenokkerzeel en vue de leur expulsion. Une première famille, originaire de Serbie avec quatre enfants, est enfermée depuis le 14 août dans ces nouvelles "maisons familiales" mises en place par le secrétaire d'Etat Théo Francken, dans le cadre de la politique migratoire soutenue par le gouvernement.
Le collectif #NotInMyName appelle à un grand rassemblement le 14 septembre après l'enfermement d'une nouvelle famille au centre 127bis . L'invitation à la mobilisation a été lancée sur les réseaux sociaux: "Amenez vos poussettes, vos landaus, vos pancartes, vos couches sales ou tout autre moyen d'exprimer votre ras-le-bol. Pas d'enfant en centre fermé", peut-on lire sur la page Facebook de l'événement. #NotInMyName rassemble plusieurs associations dont le Ciré, la Ligue des Droits de l'homme et le JRS (Jesuit Refugee Service) qui dénonce "un enfermement des familles avec enfants en vue de leur renvoi du territoire, même si le gouvernement a mis les petits plats dans les grands pour améliorer sensiblement leurs conditions de détention par rapport à ce qui se pratiquait jusqu’en 2008". La présidente de la Ligue des Droits de l'Homme, Olivia Venet, rappelle qu'un recours a été introduit devant le Conseil d'Etat "contre l'arrêté royal qui ré-autorise depuis peu l'enfermement de familles en séjour irrégulier avec leurs enfants".
Des proches de la famille détenue depuis ce lundi font état d'un traumatisme pour les enfants qui se préparaient pour leur rentrée scolaire. "L’Etat préfère manier le bâton en enfermant des familles au mépris de l’intérêt prioritaire de l’enfant plutôt que de donner leur chance aux alternatives à la détention qui faisaient la fierté de notre pays il y a dix ans" souligne Baudouin Van Overstraeten, directeur de JRS Belgium, dans le magazine édité par l'association JRS-B News.
MVL avec agences - Photo: Enfermement - source Pixabay (CC0)
