Portant sur les églises désaffectées, la conférence ‘Dieu n′habite plus ici ?’ organisée à Rome en novembre prochain sera d′une importance capitale, a affirmé le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture lors d′une conférence de presse.
Face au déclin de la pratique religieuse, à la baisse du nombre de prêtres et à la sécularisation, de nombreux édifices religieux sont laissés à l′abandon ou rachetés par des particuliers, les détournant de leur usage initial. Ainsi le cardinal a déploré le cas d’une ancienne église en République tchèque, transformée en boîte de nuit.
De fait, a estimé le haut prélat, le nombre des églises est certainement supérieur à la nécessité actuelle. Ce phénomène touche autant les pays riches et fortement sécularisés tels le Canada, les Etats-Unis ou l′Australie, que les pays plus pauvres comme l′Inde. C′est pourquoi, il sera intéressant d′entendre les expériences nationales présentées par les conférences épiscopales locales, dès le premier jour de la conférence.
Le ″fardeau″ des biens immobiliers
Pour le nouveau responsable de l’Administration du patrimoine du siège apostolique (APSA), Mgr Nunzio Galantino, jusqu’ici secrétaire de la Conférence des évêques italiens (CEI), l′Eglise italienne – et ses 65.000 églises liées à des paroisses – a tout intérêt à participer à cette conférence. Car face au changement de contexte relevé par le cardinal Ravasi, la possession des édifices dont elle a la charge est devenue un fardeau. C′est-à-dire un problème d′ordre économique, en premier lieu, mais aussi social et culturel.
Ce colloque sera organisé les 29 et 30 novembre prochains à l′Université pontificale grégorienne de Rome.
Cath.ch/imedia