Des tirs israéliens ont fait au moins 50 morts à Gaza, ce lundi 14 mai, lors de manifestations contre le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem.
Alors que des dizaines de milliers de personnes étaient rassemblées pour manifester leur opposition au transfert à Jérusalem de l'ambassade américaine en Israël, des tirs de soldats ont atteint la population civile, faisant au moins 50 morts, dont un adolescent de 14 ans . Ce lourd bilan en fait la journée la plus meurtrière depuis les affrontements de 2014.
Selon l'ONG Amnesty International, les services médicaux de Gaza sont débordés, évoquant le chiffre de 2000 blessés à prendre en charge, dont plus de 900 touchés par des tirs. Un appel à l'aide internationale a été lancé.
Le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman avait prévenu que l'armée emploierait «tous les moyens» pour empêcher les Palestiniens de s'en prendre à la barrière frontalière, aux soldats ou aux civils israéliens riverains du territoire palestinien. Le gouvernement palestinien a accusé les autorités israéliennes de commettre un «horrible massacre», demandant une «intervention internationale immédiate». Le porte-parole du gouvernement turc Bekir Bozdag a accusé sur Twitter les Etats-Unis d'être «autant responsable qu'Israël de ce massacre».
"La cérémonie de transfert de l'ambassade américaine, liée à la reconnaissance en décembre dernier par Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël, révulse les Palestiniens", note le quotidien La Croix. "Ceux-ci voient dans la décision américaine la négation de leurs revendications sur Jérusalem-Est dont ils veulent faire la capitale de l'Etat auquel ils aspirent." Depuis le 30 mars et le début du mouvement de protestation, 95 Palestiniens ont perdu la vie.
MV avec agences - Photo: image d'illustration (soldats opérant des contrôles à Hebron) - CC0
