À Bouillon, il fut un temps – c’était dans les années 30 – où croyants et non-croyants commémoraient séparément la Saint-Éloi: deux clans, deux bals, deux manifestations… Aujourd’hui, rien de tout cela: les Bouillonnais participent ensemble à la fête. La 138e édition aura lieu le 26 novembre.
À Bouillon, la tradition du pain bénit remonte à très longtemps. Au Moyen-Âge déjà, les »miquelets » – les bûcherons de l’époque – s’étaient mis sous la protection de saint Nicolas. Un saint qu’ils fêtaient chaque année, le 6 décembre, en organisant en son honneur une procession du pain bénit. Au fil du temps, le travail du bois a cédé sa place au travail du métal, mais les ouvriers ferronniers ont repris à leur compte l’idée du cortège, transposant leur fête au 1er décembre, jour de la Saint-Éloi, patron des métallurgistes, des orfèvres, des forgerons, des mécaniciens…
Aujourd’hui, la cité ardennaise ne compte plus qu’une usine du genre, mais la célébration de la Saint-Éloi reste vivace. Cette année encore, pour la 138e fois, les membres de la Société Royale ouvrière Saint-Éloi s’apprêtent à perpétuer la tradition. Et puisque la fête se vit désormais chaque dimanche le plus proche du 1er décembre, c’est le 26 novembre que Bouillon se souviendra de son passé industriel, ainsi que des hommes et des femmes qui ont écrit quelques-unes des pages de son histoire. (…)
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