Venezuela : le cardinal Cardozo n’a « jamais vu une situation aussi dure »


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Venezuela : le cardinal Cardozo n’a « jamais vu une situation aussi dure »
Par Christophe Herinckx
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
2 min

Alors que les opposants au président du Venezuela Nicolas Maduro restaient mobilisés ce jeudi 4 mai, au lendemain de manifestations qui ont fait un 32ème mort depuis début avril, le cardinal vénézuélien Baltazar E. Porras Cardozo fait part de sa préoccupation. Depuis des mois, le Venezuela est confronté à une crise économique, sociale et politique sans précédent.

"Je n’ai jamais vu une situation aussi dure, c’est pire que par le passé", a affirmé l’archevêque de Mérida dans un entretien à l’agence de presse italienne Sir. Interrogé sur une nouvelle médiation du Vatican dans le pays, comme évoqué par le pape François récemment, le cardinal Cardozo avoue que c’est "quasi impossible" dans les conditions actuelles, "parce que le gouvernement ne veut trouver aucune voie" de sortie de crise.

L’archevêque de Mérida répète que "la violence n’est pas la solution", contrairement à la tenue d’élections, mais déplore que le gouvernement "ne fasse que ce qu’il veut", restant notamment sourd à la lettre envoyée par le cardinal secrétaire d’Etat du Saint-Siège Pietro Parolin, ancien nonce apostolique dans le pays. "Le pape est très préoccupé" par cette situation, assure le cardinal Cardozo, après l’avoir rencontré le 26 avril à Rome. "Il nous demande ce que l’on peut faire mais personne ne le sait, parce que la violence et la répression empirent."

Preuve de cette aggravation de la situation: la décision du président Nicolas Maduro de convoquer une assemblée constituante, ce mercredi 3 mai. L’archevêque de Mérida critique, dans une interview donnée cette fois au quotidien vénézuélien El Carabobeno, "la volonté de supprimer d’un trait de plume ce qui a été décidé par une partie de la population". En tentant de contourner le parlement, aux mains de l’opposition depuis les dernières élections, en 2015, le président nie "le pluralisme et la démocratie, la coexistence et le respect des autres". S’il pense que "le dialogue est toujours possible", le cardinal vénézuélien en appelle à la communauté internationale pour qu’elle soutienne "simplement le respect de la constitution".

D'après Radio Vatican, SBL, Agence Sir et El Carabobeno

Photo: le cardinal Baltazar E. Porras Cardozo, (c) Radio Vatican

 


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