Le rapport de la commission d’enquête sur les apparitions à Medjugorje doit être publié d'ici l'été. Selon les premiers éléments distillés par le pape lui-même et sur le site Vatican Insider, il est positif pour les premières apparitions, mais doute de la poursuite du phénomène.
Depuis 2014, le pape François a connaissance des conclusions des travaux de la commission d’enquête (instituée en 2010 par Benoît XVI) sur le phénomène des apparitions de la Vierge Marie à Medjugorje (Bosnie-Herzégovine). A la suite de ces conclusions, le pape a envoyé l’archevêque polonais Henryk Hoser à Medjugorje pour enquêter à son tour. Ce dernier doit remettre les résultats de son enquête d’ici l’été 2017. Mais dans l’avion qui le ramenait de Fatima à Rome, le pape s’est exprimé sur le sujet, résumant les conclusions du rapport de Mgr Hoser. "Il faut distinguer trois choses", a dit le pape: "D’abord les premières apparitions", sur lesquelles l’enquête doit se poursuivre, puis les suivantes, au sujet desquelles le texte de la commission émet des "doutes", et enfin la dimension "spirituelle et pastorale" des conversions et de la dévotion de ceux qui s’y rendent en pèlerinage.
Selon le journaliste italien Andrea Tornielli, qui a donné des précisions sur le site spécialisé Vatican Insider, la commission d'enquête (composée de 15 personnes) reconnaîtrait, à une large majorité, le caractère surnaturel des sept premières apparitions qui auraient eu lieu entre le 24 juin et le 3 juillet 1981. Elle a aussi donné un vote positif sur les fruits pastoraux de Medjugorje. En revanche, elle s'est abstenue sur l’attitude des voyants et la véracité des autres apparitions. Le pape lui-même n'y croit pas comme il l'a confié à la presse à son retour de Fatima: "Je préfère la Madone mère, plutôt que la Madone chef de bureau qui envoie des messages tous les jours. Cette femme n’est pas la mère de Jésus."
P.G. (avec La Croix)