Au début des années 70, le groupe de jeunes chanteurs Les Poppy’s chantaient « Non, non rien n’a changé », parlant qu’au soir de Noël, « tout a continué ». En ces jours où nous fêtons la Nativité et la venue du Christ sur cette terre, on ne peut pas dire que rien n’ait changé, mais en revanche, certaines choses ont continué. Noël est un temps d’accalmie dans un monde parfois si chahuté. Mais, il ne faut pas rêver: cette année encore, la guerre se poursuivra dans bien des endroits du globe, avec son lot de tragédies, de désolation. La misère aussi, avec ces millions d’êtres humains qui n’ont pas de quoi se loger, se vêtir décemment et se nourrir. Des milliers de réfugiés arpenteront encore les routes pour fuir ces conflits ou cette misère, dans l’espoir d’une vie meilleure et d’un accueil que trop souvent, même chez nous, on leur refuse. Face à ces situations, deux attitudes sont possibles. Soit continuer à regarder ces images dramatiques en se disant qu’on n’y peut rien, qu’ainsi va la vie. Soit dire « Rien n’est perdu! » Churchill a su s’opposer à l’inacceptable parce qu’il n’a pas baissé les bras face à une force meurtrière nazie qui semblait invincible. La situation actuelle n’est pas inéluctable. Il nous suffit de ne pas se résigner, de ne pas se laisser intoxiquer par les discours de peur qui tendent à se généraliser. Noël, c’est l’Espérance, l’Amour venu parmi nous. Alors, sourions à la vie et retroussons-nous les manches, là où nous sommes, sans renoncer. En ces jours de fêtes, ayons aussi une pensée, une prière, pour ceux qui sont dans la détresse. Joyeux Noël à toutes et à tous!
Jean-Jacques DurrÉ