Les éditions jésuites ont publié "La résistance d'un cardinal", un ouvrage historique signé Jan De Volder.
Des invités prestigieux étaient réunis ce jeudi 23 juin à l'UOPC pour la soirée de présentation de cet ouvrage. Le nonce apostolique auprès de la Communauté européenne, Mgr Alain Lebeaupin, avait fait le déplacement, ainsi que Mgr Delville qui - il est vrai - signe la préface de l'ouvrage. Le nonce apostolique a notamment relevé la difficulté de faire coexister deux principes essentiels: la subsidiarité, c'est-à-dire la prise en compte des souffrances endurées par la population, et la solidarité qui consiste pour Mgr Lebeaupin, à garder à l'esprit le caractère universel de l'Eglise.
Jan Devolder permet, grâce à ce livre, de lever le voile sur la personnalité du Cardinal Désiré-Joseph Mercier et son action persévérante pendant la Première Guerre mondiale pour que la Belgique retrouve son indépendance et que ses citoyens puissent y vivre dignement. Alors que les commémorations du centenaire de la Grande guerre ont cours actuellement, l'auteur fait revivre l'atmosphère politico-religieux d'il y a un siècle. Avec beaucoup de minutie, grâce à une documentation musclée que Jan De Volder a rassemblé pour un précédent travail sur le pape Benoît XV, l'historien raconte les échanges qui se déroulaient entre 1914 et 1918 entre les différents protagonistes à Malines, à Berlin et à Rome.
Les conférenciers réunis hier soir autour de l'auteur comptaient également l'historienne Laurence van Ypersele (UCL). Pour elle, les personnalités qui deviennent des héros de leur vivant, comme c'était le cas du Roi Albert 1er et du Cardinal Mercier, font bénéficier de leur statue de héros toute leur "famille". Selon cette thèse, l'Eglise catholique aurait acquis un caractère héroïque pendant la Grande guerre grâce à la résistance du primat de Belgique face à l'occupant.
Mgr Delville, lui-même historien, explique au micro d'Anne-Françoise de Beaudrap, ce qu'il a appris par cet ouvrage "la résistance d'un cardinal"