Attribué chaque année à des personnalités ayant œuvré à l’unification de l’Europe, le prix Charlemagne sera remis le 6 mai à François. Ce sera le deuxième pape à être ainsi récompensé, après Jean-Paul II en 2004.
Exceptionnellement, le Prix Charlemagne ne sera pas remis dans la ville d’Aix-la-Chapelle (Allemagne), berceau de l’empereur carolingien. Les représentants européens se rendront au Vatican pour remettre au pape François une somme symbolique de 5000 euros ainsi qu’une médaille dont l’une des faces représente Charlemagne, l’empereur Franc du 8e siècle, qualifié de “père de l’Europe“, assis sur son trône.
Pendant cette cérémonie, le pape François prononcera un discours très attendu. Il avait évoqué ce discours devant des journalistes du Corriere della Sera début février, promettant qu’il serait “plein d’affection“ pour l’Europe qui “possède une histoire unique“ et qui “a eu et peut encore avoir un rôle fondamental“. “Dans les moments les plus sombres“, l’Europe “a montré qu’elle avait des ressources insoupçonnées“, constatait encore le chef de l’Eglise catholique.
Jorge Bergoglio refuse habituellement les récompenses. Il a fait une exception pour encourager “le rôle de l’Europe pour la paix dans le monde“, a expliqué le père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège. En précisant les raisons de son choix, le comité directoire du prix Charleroi salue notamment l’intervention du pape François devant les institutions européennes lors de sa visite à Strasbourg en 2014, et rend hommage à sa contribution pour l’accueil des migrants, la solidarité et le souci de l’environnement.
A.-F. de Beaudrap (avec Radio Vatican)
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