Le sommet mondial humanitaire s’est ouvert ce lundi matin, 23 mai 2016, à Istanbul en Turquie. Sous l’impulsion de Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’ONU, une soixantaine de chefs d’Etat et au total 135 pays sont représentés ainsi que de très nombreuses ONG et des entreprises privées.
L’objectif de ce sommet est de mieux coordonner l’aide humanitaire face aux multiples crises qui touchent actuellement 125 millions de personnes en besoin urgent mais aussi et surtout de remettre l’humanité au centre. L’humanité partagée, une notion que le Saint-Siège porte à ce sommet. La délégation est menée par le cardinal Pietro Parolin qui s’est exprimé à la tribune du sommet. Le cardinal Parolin a été l’un des premiers à s’exprimer, après le président turc Erdogan ou encore la chancelière allemande Angela Merkel. Le Secrétaire d’Etat du Saint-Siège est venu rappeler l’appui du pape à ce sommet d’Istanbul, espérant que cela soit fructueux et qu’il sache "placer la personne humaine et sa dignité dans chaque réponse humanitaire".
"La personne humaine devrait toujours être l’objectif de toute intervention humanitaire", a souligné le cardinal Parolin, qui a plaidé pour qu’une culture du dialogue et de la coopération soit la norme lorsqu’il s’agit d’aborder les crises qui déchirent la planète. Cela implique une éducation et le changement de modèles pour inculquer le respect de la personne, a expliqué le numéro 2 du Saint-Siège, en particulier des plus fragiles. «Prévenir les guerres n’est pas un rêve ni une illusion», a-t-il martelé, rappelant que le Saint-Siège fait sa part pour construire une fraternité concrète entre les peuples et les Nations.
Scepticisme
Avant même son ouverture, certaines ONG dont 'Médecins sans frontières' ont décidé de boycotter ce sommet. MSF dénonce le manque d'initiatives concrètes notamment pour mettre fin aux restrictions mises en place par certains Etats en termes d'accès humanitaire: "Les Etats ont, de plus en plus, laissé les cadres juridiques sur le côté", observe MSF. "Des cadres qui garantissaient un minimum d'espoir et d'humanité pour les personnes prises au piège dans des crises et guerres et pour celles fuyant la violence et le désespoir." D'autres déplorent le fait que ce sommet se tienne en Turquie, un pays qui n'est pas exempt de critiques, notamment au sujet de sa gestion de la crise des migrants. "La Turquie, note la RTBF, compte transformer cet événement, dont l'organisation avait été attribuée à Istanbul il y a trois ans, en moment de fierté nationale et en opération de communication."
MVL avec Radio Vatican