L’Equateur a été touché le samedi 16 avril par un tremblement de terre, dans la région touristique de Pedernales (littoral nord). D’une magnitude de 7,8, sur l’échelle de Richter, c’est l’un des plus violents séismes que ce pays d’Amérique du sud a connu depuis presque 70 ans.
Selon un bilan très provisoire, le séisme qui a frappé la côte de l’Equateur la nuit du 16 avril a causé jusqu’ici 272 morts et 2.068 blessés dont certains dans un état grave. Mais les autorités s’attendent à un bilan humain beaucoup plus tragique. Parmi les nombreux immeubles et quartiers ravagés, une centaine de prisonniers en a profité pour s’échapper de prison.
Cette catastrophe naturelle a eu lieu au lendemain d’autres séismes qui ont frappé le Japon, les 14 et 15 avril, sur l’île de Kyushu, dans le sud-ouest de l’archipel. Le bilan fait état d’une trentaine de morts et de dizaines de milliers de réfugiés. Le premier tremblement de terre, avec une magnitude de 6,2 a eu lieu dans une région abritant un parc nucléaire, ravivant le spectre d’une catastrophe comme à Fukushima. Le Saint-Père a fait part de sa proximité envers toutes les victimes des séismes qui ont secoué ces deux pays.
Un couvent détruit par le séisme
Une religieuse et cinq postulantes de la communauté des sœurs Siervas del Hogar de la Madre de Playa Prieta, qui était au complet au moment du séisme, ont perdu la vie dans ce tremblement de terre. Selon les informations fournies à l’Agence Fides par la maison centrale des religieuses, les secours sont parvenus à arriver sur place seulement 24 heures après la secousse.
Parmi les ruines, les secours ont retrouvé les corps sans vie de Sœur Clare Crocket, missionnaire irlandaise se trouvant en Equateur depuis 15 ans et 5 postulantes: Jazmina, María Augusta, Maira, Valeria et Catalinam (cette dernière était en phase de décision sur sa vocation). Trois autres religieuses de la communauté, blessées mais vivantes, ont pu être extraites des décombres et sont désormais hospitalisées. Il s’agit de Sœur Estela Morales, de Sœur Merly , de Sœur Thérèse Ryan. Deux postulantes équatoriennes, Guadalupe et Mercedes, ont également été retrouvées vivantes par les secours. Les Siervas del Hogar de la Madre gèrent une école sur la côte qui, selon les réseaux sociaux de la zone, a été complètement détruite par le séisme.
Les évêques, en pensée avec les victimes
« Face au fort séisme ressenti dans tout l’Equateur, à la mort de nombreuses personnes et aux dommages aux immeubles de différentes villes, les évêques d’Equateur désirent offrir au peuple équatorien une parole de confiance dans le Seigneur », est-il indiqué dans le communiqué de la Conférence épiscopale de l’Equateur, parvenu à Fides. « Notre pensée -écrivent les évêques – va en particulier à nos frères des provinces de Manabi et Esmeraldas, qui semblent encore être les plus touchés, et nous invitons tout un chacun à participer à la collecte nationale pour les victimes, afin de les secourir dans leurs nécessités les plus urgentes. » Fides a également reçu le premier rapport de Caritas Equateur, qui signale avoir reçu 4.068 demandes d’aide provenant de 23 provinces du pays, y compris des appels provenant d’Ipiales et de Pasto, deux villes de Colombie. Le Secrétariat du risque du gouvernement équatorien a informé que le séisme, de magnitude 7,8 sur l’échelle de Richter, a été le plus violent depuis 1979 et a déclaré zone d’urgence la côte Pacifique, à savoir six provinces: Esmeraldas, Los Ríos, Manabí, Santa Elena, Guayas et Santo Domingo.
Fides/agences – Photo: infocatolica.com